En Suisse Interdiction d'importer des fourrures d'animaux maltraités

kigo, ats

21.8.2024 - 10:11

Les fourrures fabriquées à partir d'animaux ayant subi des traitements cruels ne pourront plus être importées et commercialisées en Suisse. Le Conseil fédéral a ouvert mercredi la consultation sur le contre-projet indirect à l'initiative fourrure.

Le Conseil fédéral veut interdire l'importation de fourrures tirées d'animaux ayant subi des traitements cruels (archives).
Le Conseil fédéral veut interdire l'importation de fourrures tirées d'animaux ayant subi des traitements cruels (archives).
ATS

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L'initiative populaire fédérale «Oui à l'interdiction d'importer des produits à base de fourrure fabriqués dans des conditions de cruauté envers les animaux» (initiative fourrure) vise à interdire l'importation de fourrures. Elle a été déposée par l'Alliance Animale Suisse.

Le Conseil fédéral avait déjà indiqué en avril rejeter le texte. Toutefois, il disait comprendre les objectifs, à concrétiser dans le contre-projet. «Afin d'accorder une tribune adéquate à ce sujet très important», le gouvernement prévoit l'interdiction dans la loi fédérale sur la protection des animaux. Il va plus loin que l'initiative, qui ne demande qu'une interdiction d'importer.

Prescriptions pas assez respectées

Concrètement, à l'avenir, les magasins spécialisés dans la fourrure, les boutiques de mode et les vendeurs en ligne devront clarifier la méthode de fabrication des articles concernés et fournir la preuve que leur origine est conforme aux exigences.

Actuellement, la déclaration obligatoire des fourrures exige des informations seulement sur l'espèce animale, la provenance et l'origine de la peau. Toutefois, le secteur de la fourrure et le commerce de détail ne respectent pas suffisamment ces prescriptions, écrit le Conseil fédéral dans un communiqué.

Rien qu'en 2023, la Confédération a contesté des étiquetages dans environ 60% des points de vente contrôlés. Les produits interdits seront à l'avenir retirés, et les personnes fautives poursuivies pénalement.

Le délai court jusqu'au 22 novembre. Le projet devrait être soumis au Parlement à l'été 2025.