Mobilisation Journée des droits des femmes: la lutte continue

kigo, ats

8.3.2021 - 06:01

La Journée internationale des droits des femmes a lieu ce lundi. À cette occasion, diverses actions ont lieu à travers la Suisse, afin de mettre en lumière différentes revendications.

8.3.2021 - 06:01

La Grève nationale des femmes du 14 juin 2019 (ici à a Lausanne), ainsi que le mouvement #Metoo, sont deux exemples démontrant le regain et la vivacité des mobilisations féministes.. (KEYSTONE/Jean-Christophe Bott)
La Grève nationale des femmes du 14 juin 2019 (ici à a Lausanne), ainsi que le mouvement #Metoo, sont deux exemples démontrant le regain et la vivacité des mobilisations féministes.. (KEYSTONE/Jean-Christophe Bott)
KEYSTONE

«Cinquante ans après l'instauration du suffrage féminin en Suisse et malgré des avancées réelles, l'égalité entre femmes et hommes se heurte à la réalité des comparaisons, que ce soit en termes de salaire, de carrière, de légitimité de parole, de liberté du paraître ou de partage des tâches domestiques», selon les responsables du Musée historique de Lausanne.

À découvrir jusqu'au 27 juin, la nouvelle exposition temporaire du musée lausannois plonge dans l'effervescence des mouvements féministes et des revendications en matière d'égalité. Intitulée «Quoi de neuf pussyhat?», elle se veut une réflexion autour de la construction des rôles et des identités de chacun.

Des musées alémaniques proposent aussi des expositions, notamment à la lumière des 50 ans du droit de vote des femmes suisses. Le Musée national à Zurich présente 200 ans de luttes pour les droits des femmes en Suisse.

Avec d'autres politiciennes suisses, la première conseillère fédérale Elisabeth Kopp est à l'honneur au Musée d'Histoire de Berne, à l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes (archives).
Avec d'autres politiciennes suisses, la première conseillère fédérale Elisabeth Kopp est à l'honneur au Musée d'Histoire de Berne, à l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes (archives).
ATS

Le Musée d'Histoire de Berne met en avant des politiciennes ayant oeuvré sous la Coupole fédérale, dont la première conseillère fédérale Elisabeth Kopp ou l'ancienne présidente de la Confédération Ruth Dreifuss. Toujours au registre politique, le Musée d'Histoire de Lucerne donne la parole aux pionnières du canton.

Regain des mobilisations féministes

Mouvement #MeToo, Marche des femmes, Grève du 14 juin 2019: l'actualité récente témoigne du regain et de la vivacité des mobilisations féministes.

À Genève, les revendications féministes seront exposées sur les ponts et les places alentour lundi. Six thématiques seront déclinées en autant de stands en fin de journée, entre le pont de la Machine et l'Ile Rousseau: l'AVS, les femmes migrantes, les violences sexuelles et sexistes, la culture, l'écoféminisme et les luttes féministes internationales.

Dans le canton de Vaud, différentes actions doivent avoir lieu lundi, comme l'installation d'un stand féministe et une flash-mob sur la Place du 14-Juin à Lausanne. L'EPFL organise en ligne une série de rencontres avec des personnalités féminines «inspirantes»: figurent au menu l'égalité des chances, la durabilité, l'équité dans la communication scientifique ou encore la promotion de l'égalité hommes-femmes dans le monde professionnel.



Suisse Tourisme participe également à la journée, en lançant l'initiative «100% Women». L'organisme invite les femmes alpinistes à gravir au cours des six prochains mois les 48 sommets suisses de plus de 4000 mètres, au sein de cordées exclusivement féminines.

«Faux boulot»

Au niveau des revendications, la Fédération syndicale SUD, basée à Lausanne, insiste sur le travail de «care», le «faux boulot» selon SUD, après la journée de travail, comme faire les courses, aider les enfants avec les devoirs ou nettoyer. Ce travail doit cesser d'être gratuit et être reconnu, à travers par exemple un «bonus éducatif» aux cotisations prises en charge par l'employeur, selon SUD.

Sous l'égide d'Amnesty International, un groupe de dix femmes de Suisse alémanique et de Suisse romande qui ont subi des violences sexuelles demande que le droit pénal considère tout rapport sexuel non consenti comme un viol. En fait partie par exemple la chanteuse Sonia Grimm, qui vient en aide depuis plusieurs années aux victimes de violences domestiques.

kigo, ats