Assemblée du PLR Karin Keller-Sutter: «Nous vivons au-dessus de nos moyens»

ot, ats

20.1.2024 - 14:04

La conseillère fédérale Karin Keller-Sutter a réaffirmé l'importance d'un budget équilibré pour la Suisse lors de l'assemblée des délégués du PLR à Zoug. «Nous vivons au-dessus de nos moyens et mettons en péril un atout important de la Suisse: la stabilité financière», a déclaré la saint-galloise.

«Je ne veux en aucun cas peindre le diable sur la muraille, mais je tiens à souligner que nous devons nous préparer à des débats budgétaires difficiles dans les années à venir», a déclaré Mme Keller-Sutter (archives).
«Je ne veux en aucun cas peindre le diable sur la muraille, mais je tiens à souligner que nous devons nous préparer à des débats budgétaires difficiles dans les années à venir», a déclaré Mme Keller-Sutter (archives).
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Il ne s'agit pas du catastrophisme professionnel d'une ministre des finances, a déclaré la conseillère fédérale PLR. Les causes de la croissance des dépenses sont évidentes: il s'agit avant tout de l'augmentation des dépenses pour l'AVS et de la croissance des dépenses pour l'armée.

Dans le secteur machines-outils, les demandes de chômage partiel sont en hausse à cause de la faiblesse actuelle des principaux marchés d'exportation. Elle a mis en garde contre une possible récession en raison de la situation géopolitique tendue. Et la perception publique n'a pas encore conscience de l'endettement croissant de nombreux Etats.

Débats difficiles à venir

«Je ne veux en aucun cas peindre le diable sur la muraille», a déclaré Mme Keller-Sutter, «mais je tiens à souligner que nous devons nous préparer à des débats budgétaires difficiles dans les années à venir».

Mme Keller-Sutter a réaffirmé la nécessité du frein à l'endettement, même si celui-ci est régulièrement remis en question. Pour la Suisse, avec son économie nationale ouverte et sa propre monnaie, la discipline et la stabilité financières sont essentielles.

Afin de préserver la marge de manœuvre, le Conseil fédéral veut réexaminer toutes les tâches et subventions, y compris les prestations de transfert, c'est-à-dire les tâches essentielles de l'Etat.

Le gouvernement veut en outre réexaminer la répartition des tâches entre la Confédération et les cantons. Il faut à nouveau davantage appliquer la subsidiarité et le principe selon lequel les coûts des prestations de l'Etat doivent être supportés là où elles sont fournies, a expliqué Mme Keller-Sutter.