Antisémitisme L'antisémitisme reste stable outre-Sarine

ATS

21.3.2019 - 01:03

L'antisémitisme quitte de plus en plus l'espace public pour sévir sur les réseaux sociaux (archives).
L'antisémitisme quitte de plus en plus l'espace public pour sévir sur les réseaux sociaux (archives).
Source: KEYSTONE/SIGI TISCHLER

Le nombre d'incidents antisémites physiques et verbaux en 2018 est resté stable outre-Sarine. Certains propos et menaces circulant sur Internet continuent cependant d'inquiéter la Fédération suisse des communautés israélites (FSCI).

Quarante-deux incidents antisémites ont été recensés en Suisse alémanique au cours de l'année écoulée, soit trois de plus qu'en 2017, apprend-on jeudi dans un rapport publié par la FSCI en collaboration avec la Fondation contre le racisme et l'antisémitisme (GRA). Ces incidents sont «moins nombreux en Suisse qu'en Allemagne ou en France», comparent les deux organisations.

Théories du complot

L'antisémitisme est nettement plus présent sur la toile. Le rapport a dénombré 535 incidents en une année. Si l'antisémitisme relatif à l'Etat d'Israël et les théories des complotistes antisémites occupent des pourcentages marginaux dans l'espace public réel, ces deux catégories regroupent plus de 70% des incidents sur Internet.

«La vitesse à laquelle ces théories et les fausses nouvelles se propagent sur Internet sème le doute dans l’esprit de gens qui n’ont rien contre les juifs», estiment la FSCI et la GRA.

Une centaine de cas d'antisémitisme et une trentaine de cas de négationnisme ou de banalisation de la Shoah ont également été dénombrées sur la toile.

Pas d'anonymat

La FSCI et la GRA sont frappées d'observer que les auteurs de la plupart de ces incidents ne se réfugient pas derrière l'anonymat. Selon elles, le monde politique et les exploitants des plates-formes de réseaux sociaux doivent agir.

Elles préconisent une action beaucoup plus intense, fondée sur la sensibilisation, l'information, ainsi qu'un «véritable dialogue entre les représentants de la société suisse et des ses minorités». Quant à la prévention, elle doit s'étendre à Internet et inciter notamment les jeunes à vérifier et interroger les informations mises en circulation.

La Coordination intercommunautaire contre l'antisémitisme et la diffamation (CICAD) a annoncé en février avoir recensé 174 cas d'actes antisémites en 2018 en Suisse romande. Il a recensé soit 24 de plus qu'en 2017.

Les images du jour

Retour à la page d'accueil