Patrouille des Glaciers L'avenir de la Patrouille des Glaciers est assuré

zd, ats

21.6.2021 - 10:15

L'avenir de la Patrouille des Glaciers est assuré pour les quatre prochaines éditions. La course de ski-alpinisme en Valais est désormais en mains du canton et de la Confédération. Une fondation d'utilité publique remplacera l'ASPdG.

Keystone-SDA, zd, ats

La Patrouille des Glaciers a été créée en 1943 et relie Zermatt ou Arolla à Verbier. L'armée suisse, organisatrice de l’épreuve, est responsable de la planification, de la conduite et de la logistique de cette course de ski-alpinisme (archives).
La Patrouille des Glaciers a été créée en 1943 et relie Zermatt ou Arolla à Verbier. L'armée suisse, organisatrice de l’épreuve, est responsable de la planification, de la conduite et de la logistique de cette course de ski-alpinisme (archives).
ATS

A la suite de tensions récurrentes entre l'armée et l’Association de soutien, de gestion et de promotion de la Patrouille des Glaciers (ASPdG), le canton du Valais a appelé à une discussion tripartite afin de trouver une solution à long terme. «Le canton du Valais sera désormais le seul partenaire contractuel du Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS)», a résumé lundi devant la presse à Sion la conseillère fédérale en charge, Viola Amherd.



«Les trois entités ont signé une feuille de route qui fixe le cadre de l’organisation de la PdG pour les quatre prochaines éditions», a abondé lundi le chef le département de la sécurité, des institutions et du sport (DSIS) Frédéric Favre. Toutes avaient à coeur la pérennisation de l'événement, ajoute-t-il, notant que «l'ASPdG a accepté à l'unanimité vendredi en assemblée générale cette nouvelle formule».

Création d'une fondation

La feuille de route prévoit la création, dès l'édition 2024, d’une fondation d'utilité publique qui reprendra l’essentiel des tâches de l’ASPdG, à savoir assurer la coordination de la promotion et du marketing de l’évènement. Les trois quarts de la fortune actuelle de l'association, la marque et autres propriétés intellectuelles seront transférées à cette fondation. Le Conseil d'Etat se chargera de nommer le Conseil de fondation.



Les deux derniers audits – l'un externe, l'autre commandé par le canton et portant sur les rémunérations des membres – n'ont relevé «aucune infraction à caractère pénale» au sein de l'ASPdG, a répété Frédéric Favre. En revanche, il s'est dit interpellé par le rapport de l'Inspection cantonale des finances qui décrit «la fragilité de la structure de l'association». La révision de la formule ne «répond pas à un problème de personnes, mais bien à cette fragilité. Nous devions revoir cette collaboration depuis longtemps».

En 2017 déjà d'ailleurs, un audit réalisé par le DDPS avait mené à une nouvelle convention entre l'ASPdG et l'armée. «Cela n'était pas suffisant. Avec cette feuille de route, nous réglons la situation», a réagi Frédéric Favre, rappelant à plusieurs reprises que l'association est régie par le droit privé. La suite que les membres de cette dernière voudront lui donner «n'est pas une question qui regarde la Confédération ou le canton».

Le DDPS s'est engagé jusqu'en 2028 pour cette compétition alpine, unique au monde, a détaillé Viola Amherd qui se réjouit de pouvoir compter sur «un partenariat solide qui profitera tant à l'armée qu'au canton du Valais». Une convention règlera les différents aspects entre les deux partenaires institutionnels.

Solution aussi pour l'édition de 2022

Pour l'édition 2022 de la course, en attendant la création de la fondation, l'armée sera épaulée par deux comités, l'un stratégique et l'autre de pilotage, dont les présidences et les secrétariats seront assumés par l’Etat du Valais.

La Patrouille des Glaciers a été créée en 1943 et relie Zermatt ou Arolla à Verbier. L'armée suisse, organisatrice de l’épreuve, est responsable de la planification, de la conduite et de la logistique de la course. L’ASPdG, une structure privée et civile fondée en 1995, gérait jusqu'ici les sponsors et la promotion.

Ces derniers mois, elle s'est retrouvée dans la tourmente en raison d'accusations récurrentes liées à la gestion financière du comité directeur et son manque de transparence. L'armée a suspendu sa collaboration en novembre, avant de la reprendre en février. Puis en mai, c'est l'ASPdG qui a suspendu sa collaboration, estimant que les derniers événements avaient causé des dégâts d’image et de réputation à la PdG.

La course de ski-alpinisme est subventionnée par plusieurs collectivités publiques dont l'Etat du Valais et la Confédération. «Au vu de la nouvelle formule, les aides étatiques seront revues», a encore signalé Frédéric Favre. En 2018, 1600 patrouilles – militaires, civiles, suisses et étrangères – y avaient participé. L'édition 2020 a été annulée en raison du coronavirus. La préparation de celle de 2022, qui débutera le 26 avril «avance plein pot», a conclu Viola Amherd.