Fédérales – GE CE L'Entente tangue dangereusement

ATS

11.11.2019 - 11:17

La démocrate-chrétienne Béatrice Hirsch, candidate malheureuse à l'élection au Conseil des Etats, estime que l'Entente a vécu (archives).
La démocrate-chrétienne Béatrice Hirsch, candidate malheureuse à l'élection au Conseil des Etats, estime que l'Entente a vécu (archives).
Source: KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI

L'échec de la droite genevoise, dimanche, lors du deuxième tour de l'élection au Conseil des Etats, pourrait être la défaite de trop pour l'alliance qui lie depuis de nombreuses années le PLR et le PDC. L'avenir de l'Entente se jouera ces prochains mois.

Les instances du PLR Genève vont se réunir rapidement pour faire le point et voir quelle suite donner à ce que le président du parti, Bertrand Reich, qualifie de «mariage de raison». Du côté du PDC, on promet de réfléchir à la question après les élections municipales du printemps prochain, dans le calme.

«Mon sentiment personnel est que rétrospectivement, l'Entente n'aura servi à rien pour ces élections fédérales», a expliqué lundi Bertrand Reich. A ses yeux, il manque aujourd'hui à cette alliance des projets communs, des idées partagées. Au PDC, l'enthousiasme a aussi disparu.

«L'Entente a vécu»

«Pour moi, l'Entente a vécu», a expliqué Béatrice Hirsch, la candidate démocrate-chrétienne malheureuse à l'élection de dimanche. L'ancienne présidente du PDC genevois estime que depuis la fusion entre les radicaux et les libéraux, son parti peine à exister au sein d'une alliance à qui elle reproche son déséquilibre.

Le PDC ne veut pas non plus entendre parler d'une alliance large de la droite qui intégrerait l'UDC, comme il est possible de le faire dans le canton de Vaud, par exemple. Sur des points fondamentaux, leurs valeurs sont incompatibles avec les valeurs démocrates-chrétiennes, a estimé Mme Hirsch.

Au centre

L'ancienne députée verrait plutôt un rapprochement, aujourd'hui, avec les Vert'libéraux, qui ont fait une entrée remarquée sur la scène politique genevoise en envoyant un de leurs représentants au Conseil national. Le PDC formerait avec les nouveaux venus «un centre progressiste».

Quoi qu'il en soit, le PDC discutera de ces questions après les élections municipales du printemps. «Nous aurons alors une période de trois ans sans échéance électorale», a souligné Mme Hirsch. Une fenêtre propice pour débattre de «savoir où on va et reprendre les thèmes qui nous sont chers».

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