Conseil fédéralUn historien plaide pour une formule magique inédite
misc, ats
27.11.2023 - 09:43
Dans le débat sur la future répartition des sièges au Conseil fédéral, l'historien Urs Altermatt propose une formule de rotation à trois sièges entre les deux partis centristes. Le PLR et le Centre proposeraient un des leurs à tour de rôle à chaque démission d'un des membres du trio. Cette formule renforcerait le centre politique, estime M. Altermatt.
Keystone-SDA, misc, ats
27.11.2023, 09:43
ATS
«Quand le prochain membre du Conseil fédéral du PLR se retire, le siège revient au Centre. Plus tard, quand c'est au tour d'un membre du Conseil fédéral du Centre de se retirer, c'est le PLR qui hérite du fauteuil», a expliqué Urs Altermatt dans une interview publiée dans les journaux de CH Media.
En premier lieu, le PLR doit réfléchir s'il veut jouer le rôle de partenaire junior de l'UDC ou alors se positionner entre le Centre et la droite dure, estime l'historien spécialiste de la formule magique.
Le Centre et le PLR ont obtenu un score similaire aux élections parlementaires d'octobre en terme de force électorale. Le Centre a par contre obtenu plus de sièges à l'Assemblée fédérale, bien qu'il ne compte pour l'instant qu'un seul conseiller fédéral en la personne de Viola Amherd.
«Le Centre a raté le coche»
Le Centre n'attaquera pas le siège du conseiller fédéral PLR Ignazio Cassis lors de l'élection du gouvernement le 13 décembre, ont réaffirmé le président du parti Gerhard Pfister et le chef du groupe parlementaire Philipp Bregy vendredi en conférence de presse. A moyen terme, par contre, le Centre vise un deuxième siège au sein de l'exécutif.
Avec sa stratégie de ne pas détrôner un conseiller fédéral en exercice, M. Pfister «rate le coche du succès de 2023», estime l'historien. Si aucun des deux Sages PLR ne se retire du gouvernement d'ici 2027, M. Altermatt juge qu'il y a de fortes chances pour que le deuxième siège radical revienne aux Vert-e-s.
Urs Altermatt a été professeur d'histoire contemporaine à l'Université de Fribourg jusqu'à sa retraite en 2010. Ses recherches portent notamment sur l'histoire du système politique suisse et des partis.