Réfugiés L'ONU demande des investigations sur les refoulements en Europe

sn, ats

28.1.2021 - 00:02

l'ONU est inquiète de l'augmentation des refoulements et expulsions de demandeurs d'asile et de réfugiés aux frontières terrestres et maritimes européennes. Le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) a demandé jeudi à Genève aux Etats de mener des investigations.

Le Haut-commissariat pour les réfugiés (HCR) dirigé par Filippo Grandi demande aux Etats européens des investigations sur des refoulements de demandeurs d'asile de leur territoire (archives).
Le Haut-commissariat pour les réfugiés (HCR) dirigé par Filippo Grandi demande aux Etats européens des investigations sur des refoulements de demandeurs d'asile de leur territoire (archives).
ATS

L'agence onusienne a reçu des indications «continues» sur les restrictions d'accès à l'asile lancées par des Etats européens après l'arrivée de demandeurs sur leur territoire ou dans leurs eaux territoriales, selon la Haute commissaire adjointe pour la protection, Gillian Triggs. Certaines autorités recourent à la violence contre ces personnes, a-t-elle ajouté.

Les refoulements semblent «systématiques», en violation du droit international, dit-elle. Soit pour les embarcations, soit pour les personnes qui arrivent par voie terrestre et qui sont détenues avant d'être renvoyées de force dans le pays voisin.

Alors que les Etats doivent examiner toute demande d'asile, le HCR les appelle à honorer les droits de l'homme et à mettre un terme à ces pratiques «illégales». Il ajoute qu'il est possible de garantir les droits des réfugiés et de lutter contre la pandémie.

Il demande des investigations urgentes sur les violations et les abus présumés pour lesquels il a reçu des indications crédibles. Il souhaite des mécanismes indépendants nationaux de surveillance pour garantir l'accès à l'asile, empêcher les restrictions et lancer des poursuites contre les responsables d'irrégularités.

Chaque année, le nombre d'arrivées sur le territoire de l'UE diminue. L'année dernière, il a reculé de près d'un quart. Mme Triggs dénonce la «politisation», malgré cette baisse, de cette question.

Retour à la page d'accueil