Assemblée de l'UDC L'UDC adopte son nouveau programme

ATS

26.1.2019 - 17:01

Les délégués de l'UDC ont adopté samedi leur nouveau programme politique autour des valeurs traditionnelles sécurité, liberté et patrie. Le parti s'opposera à tout rapprochement avec l'UE, a martelé son président Albert Rösti lançant la campagne des fédérales.

Celles et ceux qui veulent une Suisse libre et sûre "ne peuvent voter que pour l'UDC l'automne prochain", a clamé le Bernois devant quelque 540 délégués et hôtes réunis à Gossau (SG). Citant le programme politique de l'UDC, Albert Rösti a évoqué Guillaume Tell, Arnold von Winkelried ou encore Nicolas de Flüe en tant que symboles de l'autodétermination et de la non-soumission à une autorité étrangère.

Le nouveau programme de législature a été approuvé à l'unanimité. Sur 80 pages, il développe les positions déjà connues de l'UDC, dont les relations avec l'UE, l'immigration et le renforcement de la classe moyenne comme points forts. "Il n'y a pas une UDC d'avant et une UDC d'après les élections, a dit le conseiller national Peter Keller, responsable du programme, soulignant la constance de la formation conservatrice.

Non au Diktat de l'UE

"En cette année d'élections fédérales, la Suisse est devant une année décisive pour son avenir", a dit le président de l'UDC devant ses troupes. La Suisse ne doit pas plier sous le "Diktat" de l'Union européenne. Bruxelles veut par là en finir avec les bilatérales, elle veut "assimiler" la Suisse. Empêcher la Suisse de signer l'accord-cadre avec l'UE est la première priorité de l'UDC.

Car la Suisse ne doit pas reprendre les lois faites à Bruxelles sans avoir son mot à dire. "Nous nous trouvons comme il y a 27 ans avec la votation sur l'EEE: l'UDC est la dernière ligne de défense de la démocratie", a renchéri le conseiller national Roger Köppel.

Albert Rösti a aussi rappelé l'engagement de l'UDC pour une limitation de l'immigration et une politique d'asile plus stricte. Il s'agit d'éviter un afflux de masse et surtout les abus dans l'asile. Il faut empêcher que les migrants puissent bénéficier du système social helvétique.

L'UDC se veut le représentant des Suisses qui travaillent, la classe moyenne, a souligné Céline Amaudruz (GE). Les entreprises n'ont pas besoin de plus de contrôles, d'interdits et de régulation; elles veulent plus de liberté pour agir, selon la conseillère nationale.

Attaque frontale contre le PS

Le président de l'UDC a encore rappelé quelques-unes des revendications électorales du parti dans le domaine de la sécurité. La durée maximale des peines de prison doit être portée de 20 à 60 ans et la violence contre les fonctionnaires doit être punie plus sévèrement.

Albert Rösti s'en est par ailleurs pris au Parti socialiste, accusé de vouloir pousser la Suisse dans l'UE, malgré sa réticence à l'accord-cadre qui menace la protection des salaires. Il a aussi accusé la gauche d'entretenir un lien perturbé avec la patrie: "Celles et ceux qui nient et méprisent la patrie sont aussi les premiers à se presser aux portes de l'Union européenne dans le but de détruire les bases de l'identité suisse".

Ecouter les soucis des citoyens

Le président de la Confédération, Ueli Maurer, a clos l'assemblée par ses encouragements pour la campagne électorale qui s'ouvre. "Nous devons nous engager pour que chaque personne se sente bien dans sa patrie", a-t-il déclaré.

Il a appelé les représentants de l'UDC à se rapprocher de la base, à discuter avec les citoyens, à débattre avec eux de leurs problèmes. "Nous devons mobiliser les gens qui renoncent à aller voter, parce qu'ils pensent qu'ils n'ont aucune influence sur la Berne fédérale".

Pour le 10 février prochain, l'UDC suisse rejette sans surprise l'initiative des Jeunes Verts contre le mitage. Les délégués ont recommandé le "non" par 277 voix contre douze. Selon des sondages, les électeurs de l'UDC sont divisés sur la question.

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