Marco Chiesa: «L'UDC est le seul parti qui conserve son esprit critique»

gf, ats

30.1.2021 - 11:58

Le président de l'UDC Marco Chiesa a appelé samedi son parti à se mobiliser face aux défis qui attendent la Suisse cette année. Il dénonce la gestion de la crise du coronavirus par le Conseil fédéral, l'accord-cadre avec l'Union européenne et la loi sur le CO2.

Marco Chiesa ce samedi 30 janvier lors de sa prise de parole à la réunion des délégués de l'UDC.
Marco Chiesa ce samedi 30 janvier lors de sa prise de parole à la réunion des délégués de l'UDC.
KEYSTONE

Face à la pandémie, l'UDC est «le seul parti de ce pays qui conserve son esprit critique (...) et qui suit une stratégie cohérente», a affirmé le Tessinois lors de l'assemblée des délégués virtuelle. Il a deux priorités: protéger la santé de la population et réduire au strict minimum les dommages subis par l'économie et la société.

Dans ce contexte, M. Chiesa dénonce «le dilettantisme du ministre de la santé Alain Berset et de la majorité du centre gauche du Conseil fédéral». La politique menée provoque «des dommages sociaux et économiques incalculables». A lui seul, le confinement engloutit six millions de francs d'argent du contribuable par heure, alors que tous les indicateurs clés relatifs à la pandémie sont à la baisse.

Réouverture des commerces

Le conseiller aux Etats exige donc la réouverture des magasins et des restaurants, la poursuite de l'enseignement en présentiel dans les écoles, la mise en place de concepts de protection «efficaces» dans les homes pour personnes âgées et une accélération de la vaccination. Il critique le manque de vaccins en raison d'une planification «négligente» du gouvernement.

Le président de l'UDC réclame également des contrôles et des tests systématiques aux frontières, l'extension des tests aux entreprises et, dans une deuxième étape, aux manifestations, ainsi qu'un assouplissement des règles de quarantaine.

L'exemple du Brexit

Au-delà du Covid-19, dans son discours écrit, M. Chiesa tire à boulets rouges contre le projet d'accord-cadre institutionnel avec l'UE, qu'il qualifie à nouveau de «traité de soumission de type colonial». Le Brexit a montré qu'une autre voie est possible, sans libre circulation des personnes, sans reprise automatique de droit UE, sans clause de la guillotine et sans juges étrangers de la Cour de justice de l'UE».

Grâce à l'accord de libre-échange qu'il a conclu avec Bruxelles, le Royaume-Uni continue de bénéficier de relations économiques facilitées avec l'UE, mais sans sacrifier sa souveraineté, son indépendance et son autodétermination, affirme-t-il. Et d'exhorter le ministre des affaires étrangères Ignazio Cassis à tenir sa promesse de presser le bouton «reset» dans les relations avec l'UE.

Pour le Tessinois, l'accord de libre-échange avec l'Indonésie, soumis au peuple le 7 mars, va dans le même sens: il augmente la proportion des exportations qui prennent le chemin de marchés situés hors de l'UE et réduit donc la dépendance de la Suisse face à Bruxelles – tout en tenant compte des intérêts de l'agriculture helvétique.

«Monstre bureaucratique»

M. Chiesa plaide également pour un oui à l'initiative «Oui à l'interdiction de se dissimuler le visage». Un texte «clair comme de l'eau de roche en faveur du libéralisme», dit-il. La burqa et le niqab sont des symboles de l'oppression des femmes.

M. Chiesa se réjouit enfin du dépôt du référendum contre la loi sur le CO2, un «monstre bureaucratique excessivement cher et sans effet réel». Ce texte va augmenter de 1000 francs par an les charges d'une famille de quatre personnes et provoquer une hausse générale des prix à la consommation en raison du renchérissement des transports, dénonce-t-il.

Retour à la page d'accueil