La réduction du temps de travail instaurée dans de nombreuses entreprises et la hausse du chômage réduisent les revenus des ménages suisses, révèle une étude de Comparis. Cette situation va avoir des répercussions sur la charge des primes de l'assurance-maladie.
«Comme de nombreux ménages disposent de moins d'argent à cause du coronavirus, une augmentation moyenne des primes de l'assurance-maladie de l'ordre de 1% l'an prochain conduira à une charge supplémentaire significative», avertit mardi dans un communiqué de Comparis Felix Schneuwly, l'expert en assurance-maladie du site de comparaison en ligne.
Les primes de l'assurance-maladie représentent en moyenne 6,2% des dépenses des ménages. Avec une réduction de salaire de 20 à 30%, la charge des primes les plus élevées va monter jusqu'à 16% du revenu brut, estime l'étude.
Plus deux points en moyenne
Comparis a examiné la charge représentée par les primes pour un adulte sans couverture accident, affilié au modèle du médecin de famille, avec une franchise minimale, domicilié à Zurich, Berne, Bellinzone et Genève et avec un salaire mensuel brut médian de 6538 francs.
En moyenne, la charge de l'assurance de base dans les villes de Zurich, Berne et Bellinzone s'élève à 7% du revenu. À Genève, il est de 8%. En cas de réduction du temps de travail ou de chômage, la charge augmente de deux points de pourcentage.
Les demandeurs d'emploi qui font face à une baisse de 30% de leur revenu doivent même consacrer 16% de ces derniers au paiement des primes de l'assurance-maladie, assure Comparis.
En s'appuyant sur une prévision du KOF, M. Schneuwly estime que les coûts de la santé pourraient augmenter de 3,3% pour l'année en cours. Il s'attend toutefois à une hausse des primes maladie nettement moins importante, de 1% en moyenne. «Compte tenu de la récession actuelle déclenchée par le coronavirus, les assureurs vont puiser dans leurs réserves pour limiter la hausse des primes», explique-t-il.