Assemblée du PSLa coprésidente du PS Mattea Meyer veut «un futur pour tous»
jc, ats
13.2.2021 - 13:03
Après la pandémie, la coprésidente du PS Mattea Meyer ne veut pas retourner à la normale, mais avancer vers un avenir qui mérite d'être vécu par tous et par les générations futures. Pour cela, il faut des aides financières et une garantie d'avenir pour les jeunes.
«Les obstacles pour ceux qui ont besoin d'un soutien financier à cause de la pandémie sont toujours trop grands», a déclaré samedi Mme Meyer devant l'assemblée virtuelle des délégués du PS suisse.
Pour elle, il faut des aides non bureaucratiques afin d'éviter que des gens continuent de «tomber entre les mailles du filet». Et pour les jeunes, il faut une garantie sur l'avenir pour qu'il n'y en ait pas des milliers qui se retrouvent sans perspectives.
«Quand je dis que nous nous battons pour une bonne vie pour tous, ce «tous» ne s'arrête pas à la frontière nationale», a-t-elle déclaré. Elle s'est dite dégoûtée par le «nationalisme vaccinal» qui a éclaté.
Tout doit être fait pour lutter contre la pandémie, a-t-elle dit, et pour ce faire, le plus grand nombre possible de personnes doivent être vaccinées, «ici et ailleurs». La protection par brevet doit donc être temporairement levée, a déclaré Mme Meyer.
«Ignorance»
Dans son discours, Mme Meyer a également fustigé l'attitude des partis bourgeois durant la crise du coronavirus. Depuis le début, ils ont ignoré les faits scientifiques et les appels à l'aide des personnes touchées, ce qui est imprudent, dangereux et empêche de résoudre les problèmes à temps, a-t-elle souligné.
Cette «ignorance des faits et des personnes qui ont moins de pouvoir» n'est pas nouvelle et ne la surprend guère, a déclaré Mme Meyer. Les climatologues, par exemple, doivent faire face à cette même ignorance lorsqu'ils mettent en garde contre la crise climatique.
Une ignorance portant aussi sur les personnes handicapées qui luttent pour l'autodétermination ou encore les personnes de couleur lorsqu'elles exigent le respect. «Et cette ignorance est aussi trop familière aux femmes», a-t-elle ajouté.
Une réelle égalité
Mais 50 ans après l'introduction du suffrage féminin, elle a déclaré qu'elle ne voulait pas attendre encore 50 ans pour que l'égalité devienne une réalité. Cette année, le Parlement peut prouver s'il ignore le mouvement de la grève des femmes ou s'il le prend enfin au sérieux, notamment sur la réforme des retraites, l'initiative sur les soins infirmiers et la révision de la loi sur les infractions sexuelles.
«Une chose est claire», a déclaré Mme Meyer lors de son discours, «nous sommes venues pour rester. Nous voulons plus de temps, du respect et une rémunération pour le travail bénévole, la fin de la violence contre les femmes, nous voulons la moitié du gâteau.»