Nouveaux départs La crise à la RTS ne semble toujours pas apaisée

D'après une enquête de La Liberté, les employés de la grande tour genevoise n'auraient toujours «pas le moral» après la crise ayant éclaté en octobre 2020. Les départs récents de la cheffe des ressources humaines et du chef de l'unité Culture en témoigneraient. 

Coup sur coup, deux démissions sont survenues au sein de la RTS, énumère le quotidien fribourgeois. D'une part, celle de la cheffe des ressources humaines (RH) et membre de la direction, seulement quelques semaines après son accession à ce poste. Un départ annoncé mercredi par le média en ligne l'Impertinent.

D'autre part, la démission, encore plus récente, du chef de l'unité Culture. Celui-ci aurait opté pour un retour au terrain «après avoir mieux compris les rouages et les modes de fonctionnement de cette grande maison». 

Au niveau de la direction des RH, les espoirs émis par la RTS en février sont douchés. Selon l'annonce faite lors de l'arrivée de la nouvelle cheffe, il s'agissait alors d'un «moment clé de la transformation des métiers, des pratiques managériales et de la culture d’entreprise». Les RH devaient justement participer activement à amener la réforme tant espérée.

Interrogée par nos confrères, la secrétaire romande du Syndicat suisse des mass media (SSM), Valérie Perrin déplore: «ces départs ne sont que d’énièmes rebondissements dans cette crise». Mais la RTS se défend en assurant que ces deux démissions ne sont pas liées, affirmant qu'il s'agit de «choix personnels».

«Rien n'a changé»

Par ailleurs, la direction du service public se montre optimiste: «Les RH sont au cœur de la transformation de la RTS. Nous procédons actuellement à plusieurs recrutements pour les postes vacants. Nous engageons des moyens supplémentaires pour renforcer le département et l’aider à retrouver un rythme de croisière normal», communique-t-elle.

Mais plusieurs employés se disent «dégoûtés» à l'interne. Comme cette collaboratrice de la RTS qui lâche à La Liberté: «Depuis la crise, rien n’a changé, et c’est toujours la catastrophe. Il y a eu des changements cosmétiques, mais rien sur le fond.»

À l'heure où circule une initiative populaire visant à réduire la redevance radio-TV à 200 frs, plusieurs employés de la tour genevoise n'excluent pas de la signer. L'ambiance serait à ce point irrespirable que certains souhaiteraient que leur direction «se prenne une bonne baffe».