Défaillance structurelleLa discrimination envers les sourds et malentendants augmente
om, ats
18.2.2025 - 15:07
En Suisse, la discrimination des personnes sourdes et malentendantes a augmenté en 2024. La Fédération suisse des sourds a enregistré 143 cas, contre 132 l'année précédente. Malgré les dispositions légales et la Convention de l'ONU relative aux droits des personnes handicapées, les droits fondamentaux des malentendants sont niés.
Le rapport sur la discrimination se base sur les signalements reçus du service juridique de l'association (image symbolique, archives).
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Keystone-SDA, om, ats
18.02.2025, 15:07
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Cela se produit dans le monde du travail, dans l'éducation, la santé et la participation sociale, indique mardi la Fédération suisse des sourds dans un communiqué. Le rapport sur la discrimination se base sur les signalements reçus du service juridique de l'association. Selon ce rapport, les inégalités ne sont pas dues au handicap lui-même, mais à la défaillance structurelle des autorités, des institutions et des employeurs.
L'inclusion sur le marché du travail reste un leurre, poursuit le rapport. Ainsi, dans un cas, une femme a été conviée à un entretien d'embauche. Lorsqu'elle a demandé à reporter l'entretien pour pouvoir bénéficier des services d'un interprète en langue des signes, on lui a répondu que cela représentait trop de travail.
L'ignorance et les préjugés empêchent de nombreuses personnes malentendantes d'accéder au marché du travail. Dans le secteur de l'éducation, les autorités entravent la participation à des formations continues, par exemple en refusant de prendre en charge les coûts de l'assurance invalidité, a ajouté la Fédération des sourds.
L'organisation a qualifié la situation dans le domaine de la santé d'alarmante. Les hôpitaux refusent fréquemment de prendre en charge les frais d'interprétariat en langue des signes. Le contact avec les autorités est en outre souvent pénible. Un service régional de placement a refusé d'inscrire une personne malentendante parce qu'elle n'était pas accompagnée d'un interprète.
En raison de ces discriminations, la Fédération des sourds exige un financement généralisé pour les interprètes en langue des signes, une réglementation claire concernant la prise en charge des frais liés au handicap ainsi qu'une sensibilisation obligatoire des employeurs, des autorités et des institutions de santé.