Sahel La France fermera des bases au nord du Mali dès le semestre 2021

ATS

9.7.2021 - 16:31

A terme, la France maintiendra "2500 à 3000" hommes dans la région, contre 5100 aujourd'hui, a précisé Emmanuel Macron.
A terme, la France maintiendra "2500 à 3000" hommes dans la région, contre 5100 aujourd'hui, a précisé Emmanuel Macron.
ATS

La France commencera à fermer des bases dans le nord du Mali au «second semestre de l'année 2021». Cela dans le cadre de la réduction de sa présence militaire au Sahel, a déclaré vendredi le président français Emmanuel Macron, en marge d'un sommet des pays du G5 Sahel

Keystone-SDA

La fermeture des emprises françaises de Kidal, Tessalit et Tombouctou sera «achevée d'ici le début de l'année 2022», a précisé M. Macron. Il s'exprimait lors d'une conférence de presse conjointe à Paris avec le nouveau président nigérien Mohamed Bazoum, dont le pays appartient au G5 Sahel (avec la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso et le Tchad).

«Nos adversaires ont aujourd'hui délaissé une ambition territoriale au profit d'un projet de dissémination de la menace plus seulement à l'échelle du Sahel, mais à l'échelle de l'ensemble de l'Afrique de l'Ouest», a fait valoir le chef de l'Etat français, exposant le chemin jusqu'à la fin de l'opération Barkhane de lutte anti djihadiste.

«Nouvelle posture des groupes terroristes»

A terme, la France maintiendra «2500 à 3000» hommes dans la région, contre 5100 aujourd'hui, a précisé Emmanuel Macron. «Cette transformation» «répond à la nécessité de s'adapter à la nouvelle posture des groupes terroristes et d'accompagner la prise de responsabilité des pays de la région», a-t-il déclaré.

M. Macron a évoqué «la pression exercée par les groupes terroristes dans les zones se situant à la frontière entre le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire». «Cette offensive présage malheureusement d'une pression renforcée sur l'ensemble des pays du golfe de Guinée qui est d'ores et déjà une réalité», a-t-il souligné.

Deux missions

Désormais, la présence militaire française au Sahel s'articulera autour de «2 missions», a-t-il détaillé : «la neutralisation et la désorganisation du haut commandement des 2 organisations ennemies», Al-Qaïda et le groupe Etat islamique (EI), ainsi que «l'appui à la montée en puissance des armées de la région».

Dans le cadre de cette réarticulation du dispositif français, l'emprise militaire de Niamey, qui accueille les avions de chasse et drones français, sera «musclée», a-t-il dit.

Parallèlement, «nos partenaires bénéficieront aussi du maintien de certaines capacités essentielles au Mali santé aéro-mobilité force de réaction rapide», et «le Tchad», où se trouve actuellement le QG de l'opération Barkhane appelée à disparaître, «restera enfin un élément clé de notre dispositif, avec le maintien d'une présence aérienne et terrestre significative», a ajouté M. Macron.