Grève de la faim La Géorgie refuse d'hospitaliser l'ex-président en grève de la faim

ATS

21.10.2021 - 16:21

Président de 2004 à 2013 et toujours populaire, Mikheïl Saakachvili, 53 ans, est rentré le 1er octobre en Géorgie après une absence de huit ans (archives).
Président de 2004 à 2013 et toujours populaire, Mikheïl Saakachvili, 53 ans, est rentré le 1er octobre en Géorgie après une absence de huit ans (archives).
KEYSTONE/AP/SERGEI GRITS

Le gouvernement de la Géorgie a rejeté jeudi la recommandation faite par des médecins d'hospitaliser Mikheïl Saakachvili. L'ex-président est en grève de la faim depuis trois semaines contre son emprisonnement après son retour d'exil.

21.10.2021 - 16:21

L'état de santé de M. Saakachvili est «stable, tout à fait satisfaisant et il n'y a aucun besoin actuellement de l'hospitaliser», a déclaré à la presse la ministre de la Santé de ce pays du Caucase, Ekaterine Tikaradzé. Mardi soir, plusieurs médecins avaient examiné l'état de santé de l'ancien dirigeant devenu opposant, et conseillé de l'hospitaliser.

Président de 2004 à 2013 et toujours populaire, Mikheïl Saakachvili, 53 ans, est rentré le 1er octobre en Géorgie après une absence de huit ans. Il a immédiatement été arrêté en application d'une condamnation de 2018 pour «abus de pouvoir» qu'il juge politique. Pour protester contre sa détention, il a entamé une grève de la faim.

Son médecin personnel, Nikoloz Kipchidze, a révélé que l'ex-président avait des problèmes sanguins qui rendent son refus de s'alimenter «particulièrement dangereux». Selon l'avocat de M. Saakachvili, la loi géorgienne ne permet d'alimenter un gréviste de la faim sans son accord que s'il n'est plus conscient.

Caché dans un camion

Personnage charismatique et ambivalent, réputé pour avoir combattu efficacement la corruption, Mikheïl Saakachvili avait quitté la Géorgie en 2013, quelques mois après la défaite aux législatives de son parti, le Mouvement national uni (MNU), désormais la principale force d'opposition.

Le Parquet géorgien a affirmé mercredi que M. Saakachvili était entré dans le pays le 28 septembre, en se cachant dans un camion avec des produits laitiers. La semaine dernière, des dizaines de milliers de ses partisans ont manifesté dans la capitale Tbilissi pour exiger sa libération et plus de 90'000 personnes ont signé une pétition en ce sens.

ATS