Faune La genette fait son apparition en Suisse

ATS

11.6.2020 - 11:50

Genette commune taxidermisée dans les collections du Muséum d'histoire naturelle de Genève.
Genette commune taxidermisée dans les collections du Muséum d'histoire naturelle de Genève.
Source: Philippe Wagneur/Muséum Genève

La présence naturelle de la genette est attestée pour la première fois en Suisse sur la base d’images vidéo infrarouges prises dans une forêt du canton de Genève. La faune suisse compte ainsi désormais 99 espèces de mammifères sauvages.

La genette commune (Genetta genetta), petit mammifère aux moeurs nocturnes, a montré pour la première fois son museau en Suisse, a indiqué jeudi le Muséum d'histoire naturelle de Genève dans un communiqué. C’est à la suite d’enregistrements vidéo réalisés à l’aide de caméras infrarouges placées dans une forêt de la commune de Bernex que l’espèce a été détectée.

Les populations de genettes sont particulièrement prospères dans la péninsule Ibérique et dans le sud-ouest de la France. On trouve ce mammifère de la famille des viverridés de manière plus isolée et sporadique jusqu’au sud de la Loire et, plus récemment, à l’est du Rhône.

Dans un article de la Revue suisse de zoologie éditée par le Muséum de Genève, les auteurs écartent l’hypothèse d'un animal qui se serait échappé d’un zoo.

Phénomène naturel

La présence de la genette commune dans la région de Genève s’explique par un phénomène naturel d’expansion géographique actuellement en cours en Europe de l’Ouest. Ce petit carnivore a en effet déjà été observé ces dernières années aux portes du canton, en Haute-Savoie.

Suite à cette étude, la genette commune aura sa place dans le nouvel Atlas des mammifères de Suisse et du Liechtenstein que la Société Suisse de Biologie de la Faune s’apprête à publier en 2021.

Selon les auteurs de cette découverte, il faudra s’attendre au cours des prochaines décennies à une multiplication des observations de l’espèce dans l’ouest de la Suisse accompagnée d’une extension naturelle vers l’est et le nord.

Ce petit prédateur ne pose a priori pas de problème de coexistence avec d’autres espèces carnivores, mais s’ajoute à la longue liste d’amateurs de rongeurs, pour le plus grand bonheur des agriculteurs, note encore le Muséum.

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