Le mouvement pour le climat prend de l'ampleur. Des adultes de tout âge se sont joints samedi aux jeunes pour manifester en masse en faveur du climat. Ils ont été des dizaines de milliers à se mobiliser dans quatorze villes à travers toute la Suisse.
Initiative de la jeunesse, la manifestation a attiré plus de 38'000 personnes, selon un décompte de Keystone-ATS basé sur les chiffres de la police et les observations de ses journalistes sur place. Les organisateurs estiment eux la participation à plus de 65'000.
En Suisse romande, ce ne sont pas moins de 18'000 manifestants qui ont battu le pavé, dont 10'000 rien que dans la capitale vaudoise. Le cortège est parti peu après 15h00 de la gare de Lausanne pour rallier la place de la Riponne.
Les manifestants réclamaient notamment des mesures urgentes pour contrer le réchauffement climatique. «On est plus chauds, plus chauds que le climat», «Et un et deux et trois degrés, c'est un crime contre l'humanité», ou encore «Les petits pas ça suffit pas», ont notamment scandé les manifestants. Quant à la banderole de tête, elle arborait le slogan «Reconquérons notre futur».
Engagé en faveur du climat, le prix Nobel de chimie 2017 Jacques Dubochet a tenu un discours très applaudi sur la place de la Riponne. «C'est un événement historique pour l'humanité», a souligné le Vaudois âgé de 76 ans."L'avenir de notre civilisation est en jeu», a-t-il affirmé. «Nos autorités n'ont pas encore compris que tout est à changer.»
Ruth Dreifuss incognito
Dans la ville de Calvin, ce sont 4000 personnes jeunes et moins jeunes qui se sont réunies. Les banderoles et les slogans évoquaient souvent une certaine angoisse du futur. «J'ai 4 ans, pensez à mon avenir sur la Terre» était écrit sur une chasuble blanche que portait un petit garçon. Sa mère, qui le tenait par la main, avertissait: «Nous n'avons pas de planète B, pensez-y !».
Des personnalités politiques étaient également présentes. L'ancienne présidente de la Confédération Ruth Dreifuss s'était ainsi glissée en toute discrétion dans le cortège genevois.
A Fribourg, ils étaient entre 1500 et 2000. L'un des objectifs consistait à montrer aux politiques que la grève du 18 janvier n'était pas un évènement unique ou «un prétexte pour sécher les cours», a expliqué Léo Tinguely, étudiant à l'Université de Fribourg et un des organisateurs des mobilisations. «Nous sommes toujours là.»
La vieille ville de Bienne a elle accueilli un rassemblement plus modeste, constitué de 1000 à 1100 manifestants. Les Jurassiens et les Neuchâtelois sont aussi descendus dans la rue pour faire entendre leurs revendications. Ils étaient environ 500 à Delémont.
Même au Tessin
Outre Sarine, le mouvement a été tout aussi suivi. Plus de 10'000 personnes se sont réunies à Zurich. Ecoliers, jeunes, mais aussi parents accompagnés de leurs enfants ou encore retraités ont aussi répondu présents à Bâle, où ils étaient 4000 à s'être rassemblés.
Les trams ont dû être interrompus dans le centre-ville vers 15h00 pendant une heure à cause du cortège. La circulation a également été perturbée dans plusieurs autres villes, comme à Genève où les automobilistes n'ont pas hésité à faire part de leur mécontentement en klaxonnant.
Dans les autres villes alémaniques, les mobilisations ont été de moindre importance. A Berne et Lucerne, environ 2000 personnes se sont réunies. Quelque 800 manifestants ont arpenté les rues de St-Gall et 500 celles de Soleure.
Même le Tessin a été touché par cette nouvelle mobilisation pour la protection du climat. Un millier de personnes se sont rassemblées à Bellinzone.
Au gouvernement d'agir
Les manifestants veulent que le réchauffement climatique soit reconnu comme une crise et que le gouvernement agisse en conséquence. Ils demandent notamment que la Suisse n'émette plus de gaz à effet de serre d'ici 2030, et cela sans introduire de mesures de compensation.
Les étudiants, écoliers et apprentis n'avaient cette fois-ci plus besoin de sécher leurs cours, l'action se déroulant le samedi. La précédente manifestation avait mobilisé le vendredi 18 janvier 22'000 personnes dans toute la Suisse.
A Genève, les manifestants se sont immobilisés au milieu du pont du Mont-Blanc, observant une minute de silence pour le climat.
Les jeunes Bernois veulent changer de système, plutôt que subir un changement climatique.
La mobilisation a été massive samedi à Lausanne pour réclamer des mesures urgentes afin de lutter contre le réchauffement climatique.
A Bâle, les déguisements étaient de la partie.
Même le Tessin a été touché par la nouvelle vague de mobilisation en faveur du climat.
La grève du climat prend de l'ampleur
A Genève, les manifestants se sont immobilisés au milieu du pont du Mont-Blanc, observant une minute de silence pour le climat.
Les jeunes Bernois veulent changer de système, plutôt que subir un changement climatique.
La mobilisation a été massive samedi à Lausanne pour réclamer des mesures urgentes afin de lutter contre le réchauffement climatique.
A Bâle, les déguisements étaient de la partie.
Même le Tessin a été touché par la nouvelle vague de mobilisation en faveur du climat.
Retour à la page d'accueil