Plus de mille personnes ont participé lundi à la traditionnelle Marche de Pâques à Berne. Placée sous la devise «Exportons la paix plutôt que la guerre», cette 17e édition a dénoncé les incohérences de la Suisse en matière d'exportation d'armes.
Au pro rata de ses habitants, la Suisse est la quatrième puissance exportatrice d'armes, ont souligné les organisateurs. Mais elle n'a aucun contrôle sur ce qui se passe à l'étranger avec ces armes: intimidation, répression, violences ouvertes ou faits de guerre. Parallèlement, la Suisse soigne sa réputation humanitaire, critiquent-ils.
Les marcheurs de Pâques demandent de stopper immédiatement les exportations de matériel de guerre. La Suisse devrait exporter des biens qui contribuent au bien-être de la population et favorisent la paix: médiation diplomatique, coopération au développement et aide humanitaire.
Soit l'un, soit l'autre?
L'histoire de la Suisse montre qu'exporter soit des armes, soit la paix n'est pas aussi simple. La Suisse a toujours été un «pays exportateur de guerre», écrivent les organisateurs sur leur site. Des mercenaires offraient leurs services aux puissances étrangères au Moyen-Âge. Cette pratique n'a pris fin qu'au 19e siècle.
Dès ce moment, la Suisse prend de plus en plus un rôle de modérateur dans des procédures de conciliation. Les «mauvais services» ont ainsi été remplacés par les «bons». Il s'agit maintenant de remplacer les «mauvaises marchandises» par des «bonnes».
Ce pas est possible, «si nous le voulons», estiment les organisateurs. Dans l'économie, les nouveaux produits succèdent en permanence aux anciens. C'est un processus qui se fait pas après pas. Mais un monde en paix, qui mérite ce nom, doit choisir le chemin vers un monde avec «toujours moins» d'armes.
Bronca
Le gouvernement avait annoncé en juin qu'il était prêt à accepter des exportations vers des pays en conflit interne s'il n'y a aucune raison de penser que les armes seront utilisées dans ce conflit. Cette décision avait soulevé une bronca de tous les partis, sauf du PLR et de l'UDC. Faute de soutien politique, le Conseil fédéral était revenu sur sa décision à la fin octobre.
Une initiative populaire «contre les exportations d’armes dans des pays en proie à la guerre civile» a été lancée fin 2018. Les exportations suisses de matériel de guerre ont rapporté 509 millions de francs l'an dernier. Le Secrétariat d'Etat à l'économie a reçu. en 2018. 2260 nouvelles demandes d’exportation, contre 2677 en 2017. Il en a accepté 2279 pour une valeur totale de 2,088 milliards de francs.
Organisations et Eglises
La Marche de Pâques est soutenue par une quarantaine d'organisations, notamment le Groupe pour une Suisse sans armée (GSsA) et les Eglises réformées Berne-Jura-Soleure. Elle commence son périple à l'Aare, qu'elle longe avant de gagner le centre de Berne. Le rassemblement final se tient devant la cathédrale.
La tradition des marches de Pâques a débuté dans les années 1960, lorsque le mouvement pacifiste a commencé ses manifestations contre les centrales nucléaires dans différents pays. A Berne, la première a eu lieu en 2003.
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