ParlementsLa part d'élues a moins progressé en Suisse qu'à l'étranger en 2023
sn, ats
5.3.2024 - 14:31
La progression de la part de femmes au Parlement fédéral est parmi les moins importantes des élections en 2023 dans différents pays. Les élues atteignent 26,9% dans le monde, 0,4 point de pourcentage de mieux qu'un an plus tôt, selon un rapport publié mardi à Genève.
Keystone-SDA, sn, ats
05.03.2024, 14:31
05.03.2024, 14:57
ATS
L'année dernière, des scrutins ont eu lieu dans plus de 50 pays, relève l'Union interparlementaire (UIP). Au terme de ceux-ci, les femmes représentent 27,6% des parlementaires dans ces Etats, près de 1,5 point en plus par rapport aux élections précédentes.
En Suisse, le nombre de femmes a régressé de trois points au Conseil national pour s'établir à 38%, une évolution parmi les moins bonnes des dizaines d'élections organisées dans le monde l'année dernière. En revanche, l'élection au Conseil des Etats a abouti à l'une des meilleures avancées en Europe l'année dernière.
Eswatini a enregistré la progression la plus importante, avec 20 points de pourcentage, de même que toute l'Afrique subsaharienne. Les quotas sont efficaces, étant donné que la part de femmes dans les Parlements où ils sont appliqués atteint près de 29%, contre moins d'un quart dans les autres. Tout comme le système à la proportionnelle, constate le rapport.
Fin 2023, six pays avaient une parité ou une majorité de femmes dans les chambres basses ou les Parlements monocaméraux, un résultat identique qu'un an auparavant. Le Rwanda arrive toujours au premier rang, avec plus de 61%.
Un environnement «très hostile»
«Nous avons une situation contrastée», a déclaré à la presse le secrétaire général de l'UIP, Martin Chungong. «Beaucoup plus de temps sera requis pour atteindre une parité au rythme actuel», dit-il.
Moins d'un quart des Parlements sont présidés par des femmes. Mais ce chiffre a avancé de 1,1 point en un an. Le rapport déplore également que plusieurs femmes importantes aient quitté la politique l'année dernière. «L'environnement dans lequel elles doivent oeuvrer est très hostile», insiste M. Chungong.
«Les femmes subissent de plein fouet la haine qui se manifeste dans la sphère politique» et sont plus exposées au harcèlement en ligne, dit-il. La situation «semble s'aggraver» avec l'intelligence artificielle (IA), ajoute-t-il. Et d'appeler les Parlements à lutter davantage encore contre ces difficultés.