Meurtre passionnel La référence à la passion ne doit pas être supprimée de la loi

Le terme «meurtre passionnel» peut toujours figurer dans la loi. Le Conseil des Etats a enterré par 24 voix contre 20 une motion de Marina Carobbio Guscetti (PS/TI) demandant que la référence à la passion soit supprimée dans les versions française et italienne de la loi.

L'usage abusif du terme «meurtre passionnel» dans le langage courant tend à justifier des actes de violences graves au point d'ôter la vie de l'autre, selon la Tessinoise. Afin de lever toute ambiguïté, un terme neutre, comme c'est déjà le cas dans la version allemande de la loi, doit remplacer celui de «meurtre passionnel» utilisé en français et en italien. Le changement serait uniquement sémantique. Les éléments constitutifs de la loi resteraient les mêmes.

La majorité des sénateurs estime elle que cette question doit être débattue dans le cadre du projet d'harmonisation des peines sur lequel le National doit se pencher. De plus, une modification de la jurisprudence ne permettrait pas de lutter contre l'usage abusif du terme, a indiqué Philippe Bauer (PLR/NE) au nom de la commission.

Une minorité de gauche considère au contraire que l'objectif de la motion est justifié. Il s'agit de résoudre un problème linguistique qui a une portée culturelle et sociale importante, a plaidé Carlo Sommaruga (PS/GE). En vain.