OMS La réflexion est lancée pour un traité sur les pandémies

sn, ats

31.5.2021 - 12:53

Les Etats de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) se retrouveront fin novembre pour trois jours pour décider de lancer ou non des négociations sur un traité contre les pandémies. Ils ont demandé lundi à un groupe de travail d'évaluer les avantages de ce scénario.

Keystone-SDA, sn, ats

La Suisse du conseiller fédéral Alain Berset soutient le scénario d'un traité international contre les pandémies alors que les Etats se réuniront dans quelques mois à Genève pour lancer ou non des discussions (archives).
La Suisse du conseiller fédéral Alain Berset soutient le scénario d'un traité international contre les pandémies alors que les Etats se réuniront dans quelques mois à Genève pour lancer ou non des discussions (archives).
ATS

Le texte a été adopté en commission à l'Assemblée mondiale de la Santé, avant l'approbation formelle en plénière dans l'après-midi. L'UE, qui a porté cette proposition, a appelé à une volonté politique au sommet des Etats, similaire à celle qui a suivi la Seconde Guerre mondiale. Le traité ou une convention-cadre devrait permettre d'adapter les systèmes de santé aux défis actuels, «anticiper, empêcher et répondre» à une future pandémie et garantir un accès équitable aux vaccins ou aux technologies, selon elle.

La Suisse soutient le scénario d'un tel accord. De même que de nombreux pays et les responsables des trois évaluations internationales sur la réponse à la pandémie qui ont relevé mardi devant l'Assemblée mondiale de la santé que le «moment est venu» d'une action. Certains gouvernements ont également admis le manque d'anticipation face à la menace d'une pandémie.

«C'est urgent»

Pour le panel qui a mené l'investigation mandatée l'année dernière par l'Assemblée mondiale de la santé, après les critiques américaines contre l'OMS et son patron Tedros Adhanom Ghebreyesus, un accord devrait être rapide, dans les six mois. «C'est urgent», a rappelé mardi l'une de ses coprésidentes, l'ex-Première ministre néo-zélandaise Helen Clark.

Selon elle, cette convention devrait renforcer les obligations des Etats à «être prêts» face à une urgence sanitaire. Les pouvoirs de l'OMS devraient être étendus, notamment ceux d'accéder dans entraves aux données d'une épidémie et l'envoi de dispositifs rapides d'investigation. Et les effets de la santé animale pour les pandémies doivent également faire partie d'un traité, selon le panel.

Pour M. Tedros, qui appuie le scénario d'un tel arrangement, il est aussi important d'étendre les préparations nationales au Réglement sanitaire international et de garantir un financement durable au programme d'urgence de l'organisation. Un mécanisme de suivi devra être approuvé, selon lui.