Ueli MaurerLa Suisse a besoin d'une meilleure organisation de crise
wk, ats
30.6.2021 - 06:35
Le ministre suisse des finances Ueli Maurer tire un bilan positif de la gestion en Suisse de la crise liée au nouveau coronavirus. Le pays s'en est bien sorti dans l'ensemble, mais aurait pu mieux faire, déclare-t-il dans un entretien diffusé mercredi par la Neue Zuercher Zeitung.
Keystone-SDA, wk, ats
30.06.2021, 06:35
30.06.2021, 07:16
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Pour autant, il reste des enseignements à tirer, relativise l'UDC zurichois. «Le Conseill fédéral aurait dû mettre sur pied une large organisation de crise avec les cantons», estime-t-il.
«Une bonne organisation de crise donne du temps et de l'espace pour l'analyse», explique le Zurichois. Or, selon lui, la Suisse n'est jamais vraiment sortie de la phase de chaos, qui caractérise tout début de gestion de crise. «Le thème, ajoute-t-il, a été abordé au Conseil fédéral, mais ce dernier a jugé qu'une équipe additionnelle à la cellule de crise de l'Office fédéral de la santé publique n'était pas nécessaire».
Discipline budgétaire
«La Suisse a dépensé beaucoup d'argent pour faire face à la crise», rappelle M. Maurer. Si les versements supplémentaires de la Banque nationale suisse (BNS) vont donner une plus grande marge de manoeuvre pour réduire la dette, une grande discipline en matière de dépenses sera nécessaire à l'avenir, remarque le grand argentier.
Il estime à 39 milliards de francs la facture de la pandémie pour la Confédération suisse, mais tout le montant ne devrait pas être utilisé. A cette somme, il ajoute 5 milliards dépensés par les cantons. En excluant les pertes qui ne peuvent pas être quantifiées exactement, le coût total devrait avoisiner les 70 milliards pour la Suisse au niveau économique.
Le conseiller fédéral relève que les bénéfices supplémentaires de la BNS, jusqu'à hauteur de 4 milliards de francs, devraient être utilisés pour réduire la montagne de dettes. Si tel devait être le cas, la Confédération recevrait 1,3 milliard par an, en fonction de la clé de répartition qui lui en attribue un tiers.
Selon M. Maurer, la réduction de la dette peut se faire sans programme d'austérité douloureux, au cours des deux à trois prochaines législations.