Formation La Suisse a fait de bons choix pendant la pandémie, dit un expert

su, ats

12.10.2021 - 06:23

En matière de formation, la Suisse a fait beaucoup de choses justes durant la pandémie. C'est le constat que fait le chercheur en éducation Stefan Wolter, une année et demie après la fermeture de toutes les écoles du pays.

Keystone-SDA, su, ats

Ce n'est qu'en décembre 2023 que l'on saura de façon chiffrée comment les écoles suisses s'en sont tirées durant la pandémie en comparaison internationale, indique Stefan Wolter. (archives)
Ce n'est qu'en décembre 2023 que l'on saura de façon chiffrée comment les écoles suisses s'en sont tirées durant la pandémie en comparaison internationale, indique Stefan Wolter. (archives)
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Ce n'est qu'en décembre 2023 que l'on saura de façon chiffrée comment les écoles suisses s'en sont tirées durant la pandémie en comparaison internationale, indique M. Wolter dans une interview publiée mardi dans la NZZ. Les tests Pisa, prévus l'année dernière, ont été reportés à 2022.

La courte fermeture des écoles a permis d'éviter des écarts d'apprentissage plus importants, explique M. Wolter. Et d'ajouter: «On aurait constaté des différences si les tests avaient été effectués deux à trois semaines après la fermeture des écoles mais avec le recul, les effets semblent relativement faibles. L'école est un système «manifestement résilient».

M. Wolter souligne qu'en 2020, le taux de réussite aux examens de maturité s'est amélioré de deux points de pourcentage et le taux d'échec aux examens de fin d'apprentissage a également diminué de manière significative. Il y a donc eu une sorte de vainqueur de la crise, à savoir les diplômés qui n'auraient pas réussi les examens dans des circonstances normales, conclut-il.

Mieux que prévu

M. Wolter avait prédit en mai 2020 que, dans les années suivant la pandémie, des milliers de contrats d'apprentissage en moins seraient signés, une prédiction qui ne s'est pas réalisée. «L'économie a bien mieux résisté à la crise que ce que les experts de la Confédération avaient initialement prévu», affirme-t-il aujourd'hui.

Il ajoute que la situation économique de mai 2020 n'est toutefois pas comparable à une récession normale. Les mesures prises par la Confédération, les cantons et les différents secteurs y ont également contribué. Une véritable récession aurait un impact sur le nombre de places d'apprentissage sur le marché, note l'expert.