Votations fédérales La Suisse ne veut pas interdire les expérimentations animales

nipa, ats

13.2.2022 - 12:31

Les expérimentations animales ne seront pas interdites. La Suisse a très largement refusé dimanche l'initiative populaire qui voulait aussi proscrire l'importation de médicaments testés sur des animaux, selon une tendance de gfs.bern.

Les Suisses ne veulent pas interdire l'expérimentation animale. L'initiative populaire en ce sens est rejetée dimanche.
Les Suisses ne veulent pas interdire l'expérimentation animale. L'initiative populaire en ce sens est rejetée dimanche.
ATS

Keystone-SDA, nipa, ats

Les premiers résultats partiels le confirment, le texte est en passe d'être balayé dans tous les cantons. A Genève, le texte ne recueille pour l'instant que 24% des voix, après dépouillement de 95% des bulletins par correspondance. Le même scénario se dessine à Vaud, Fribourg, et en Valais, avec des rejets autour de 80% des voix.

A Zurich, l'initiative serait rejetée à 78,6%. Appenzell Rhodes-Extérieures serait le canton le moins sévère pour l'instant, avec 74,7% de non.

Alternatives crédibles

Le texte lancé par des citoyens saint-gallois visait à interdire les expérimentations sur les animaux et les humains, ainsi que l'importation de nouveaux médicaments développés par ce biais. Selon eux, la majorité des substances médicales qui semblaient prometteuses lors des tests sur des animaux échouent dans les essais sur l'être humain, car jugées trop dangereuses ou inefficaces.

Et désormais suffisamment d'alternatives scientifiques crédibles existent pour se passer complètement des animaux. Il manquerait simplement la volonté politique pour les financer, ont-ils affirmé durant la campagne.

Opposition large

L'initiative n'aurait plus permis de développer des médicaments recourant à l'expérimentation animale, par exemple contre le cancer ou pour des vaccins comme celui contre le Covid-19, ni de les importer de l'étranger. Un vrai danger, selon les opposants, qui allaient de l'UDC aux Verts.

Le Conseil fédéral a brandi l'argument économique. En cas d'acceptation, la compétitivité de toute la place pharmaceutique suisse s'en serait trouvée affaiblie. Et la Suisse a déjà une des législations les plus strictes au monde dans le domaine.

Au Parlement, l'initiative n'a pas récolté une seule voix. Et même dans le camp des activistes de la cause animale, le texte a été fraîchement reçu. Certaines grandes organisations comme la Protection suisse des animaux ont appelé à son rejet.