Coronavirus La Suisse retrouve sa liberté de voyager

ATS

15.6.2020 - 15:30

La conseillère fédérale Karin Keller-Sutter passera son été en Suisse.
La conseillère fédérale Karin Keller-Sutter passera son été en Suisse.
Source: KEYSTONE/PETER SCHNEIDER

Avec la réouverture des frontières, un droit fondamental a été rendu au citoyen: la liberté de voyager, estime la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter dans une interview. Cela ne signifie toutefois pas que la pandémie de coronavirus a reçu une «date d'expiration»

Dans une interview diffusée lundi sur la radio alémanique SRF, la ministre de la justice dit à titre personnel ne pas craindre une deuxième grande vague d'infection. Une telle vague, pour autant qu'il y en ait une, est davantage susceptible de se produire en automne ou en hiver, pense-t-elle.

La conseillère fédérale a cependant souligné que les voyages favorisent la propagation des virus. Elle passera donc son été en Suisse, également dans l'intérêt du tourisme helvétique.

Pendant la période de semi-confinement, les passages aux frontières ont diminué de 60 à 70%. Plusieurs régions proches de la Suisse, comme la Lombardie, la Bavière et l'Alsace avaient des taux d'infection élevés, ce qui a rendu nécessaire une fermeture totale des frontières en mars. La Suisse n'a pas réagi trop tardivement, estime Mme Keller-Sutter, qui relève que l'Allemagne et la France n'ont fermé leurs frontières que plus tard.

Des questions «académiques»

La St-Galloise juge «plutôt académique» la question de savoir si le droit d'urgence était proportionné ou s'il existe une concentration inadmissible de pouvoir dans les mains du Conseil fédéral. Lorsqu'elle parle avec la population, la conseillère fédérale dit plutôt percevoir de la gratitude pour les mesures prises par le Conseil fédéral afin de protéger la santé des gens.

Selon la ministre de la justice, le traitement différencié des restrictions à la liberté de réunion est toutefois insatisfaisant. Il faut modifier le fait que des manifestations réunissant parfois plus de 1000 personnes soient tolérées par la police, alors que des matchs de football avec public sont interdits. Le Conseil fédéral s'est emparé de la question, explique-t-elle.

En tant que nouvelle venue au Conseil fédéral, Karin Keller-Sutter juge que d'avoir vécu une telle situation extraordinaire est quelque chose de particulier et de difficilement oubliable. «Je n'ai jamais voulu ôter des libertés aux citoyens», souligne par ailleurs la conseillère fédérale.

Retour à la page d'accueil