Epizooties La Suisse veut lutter à l'échelle nationale contre le piétin

st, ats

31.3.2021 - 12:39

La Suisse lancera en 2024 un programme de lutte national contre le piétin, une maladie douloureuse touchant les onglons des moutons. Le Conseil fédéral a modifié mercredi en ce sens l'ordonnance sur les épizooties.

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Le piétin empêche souvent les animaux touchés, soit un mouton sur six, de marcher normalement et ceux-ci doivent s'agenouiller pour paître. (image d'illustration)
Le piétin empêche souvent les animaux touchés, soit un mouton sur six, de marcher normalement et ceux-ci doivent s'agenouiller pour paître. (image d'illustration)
KEYSTONE

Le piétin touche un mouton sur six en Suisse, soit environ 70'000 bêtes. Il empêche souvent les animaux touchés de marcher normalement et ceux-ci doivent s'agenouiller pour paître. Pour les propriétaires, la maladie entraîne des coûts de traitement élevés et une baisse des recettes de vente.

Jusqu'à présent, la lutte contre le piétin s'organisait au niveau régional ou dans les exploitations elles-mêmes. Pour endiguer la maladie, il faut toutefois mettre en place une approche nationale, relève le Conseil fédéral. Par conséquent, le piétin est désormais inscrit dans l'ordonnance à titre d'épizootie à combattre.

Participation des propriétaires

L'Office fédéral de sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) a ainsi élaboré, en collaboration avec les parties intéressées, un programme de lutte coordonné à l'échelle suisse. Celui-ci doit durer au maximum cinq ans et sera lancé en octobre 2024.

Ce délai laisse le temps de s'y préparer convenablement et d'assurer des conditions optimales, note encore le gouvernement. L'objectif est de réduire la prévalence de la maladie à moins de 1% des exploitations ovines. Les propriétaires participent aux coûts du programme à hauteur de 90 francs maximum par an et par troupeau.

Renforcer la prévention

Parallèlement, la révision de l'ordonnance prévoit de renforcer les obligations des détenteurs d'animaux dans la prévention des épizooties. Certaines exploitations aquacoles devront par exemple être inspectées chaque année par un vétérinaire. En outre, les grandes exploitations avicoles seront tenues d'examiner elles-mêmes leurs volailles pour détecter les infections aux salmonelles.

L'obligation pour les détenteurs d'animaux de garantir la biosécurité est aussi clairement inscrite dans l'ordonnance. Dans le cas d'épizooties hautement contagieuses, les entreprises de transport, les opérateurs aéroportuaires et portuaires et les agences de voyage devront, le cas échéant, communiquer des informations sur les foyers épizootiques en Suisse et à l'étranger.