Congrès à BrigueLa tête du PS tire à boulets rouges sur Trump et ses émules
olpe, ats
22.2.2025 - 15:47
La lutte contre les droites nationalistes en Europe et contre la politique «brutale» des Etats-Unis a marqué les discours du PS suisse réuni samedi à Brigue (VS). Le parti a plaidé en outre pour la solidarité et une meilleure inclusion des personnes handicapées en Suisse.
Mattea Meyer et Cédric Wermuth fustigent la «brutalité» de la droite nationaliste montante en Europe, en Suisse et aux Etats-Unis.
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Keystone-SDA, olpe, ats
22.02.2025, 15:47
ATS
Les co-présidents du PS, la conseillère nationale Mattea Meyer (ZH) et son collègue du National Cédric Wermuth (AG), ont tiré à boulets rouges sur le président américain Donald Trump et ses émules en Europe, Alice Weidel, Herbert Kickl et Viktor Orban.
«Trump et les géants de la tech sapent les fondements de la démocratie avec des campagnes ciblées de désinformation. Sur les réseaux sociaux qu’ils possèdent, des millions de personnes reçoivent leurs messages de haine», a lancé Mattea Meyer devant les quelque 500 délégués, en taclant au passage également sévèrement l'UDC.
Piques contre la présidente
Dans la même veine, Cédric Wermuth a dit que «l'’Europe de (Herbert) Kickl, Weidel et Orban (respectivement les chefs de file nationalistes en Autriche, en Allemagne et premier ministre hongrois) est synonyme d’arbitraire et d’exploitation. Ces gens veulent détruire la cohésion européenne. Nous, en revanche, défendons une Europe des peuples et de la justice sociale.»
Karin Keller-Sutter, qui avait dit du bien du récent discours du vice-président américain J.D. Vance à Munich, en a aussi pris pour son grade: «Apparemment, la présidente de la Confédération veut se rapprocher le plus rapidement possible des néo-fascistes à Washington», a avancé M. Wermuth.
Le conseiller national argovien a aussi dit que la solidarité des partis bourgeois suisses envers l'Ukraine était «un écran de fumée, et ça c'est une honte pour notre pays».
Plus conciliant, le conseiller fédéral Beat Jans a souligné l’importance de la cohésion. «Dialoguer plutôt que simplement parler des autres. Les mauvais exemples d’ailleurs ne doivent pas dicter notre façon de faire. Chez nous aussi, les camps s’opposent, mais pas de manière irréconciliable. Faisons confiance à notre démocratie et à ses institutions, à la force de la cohésion», a déclaré le chef du DFJP.
Intégration
Les délégués ont ailleurs adopté un «papier de position» sur l’inclusion, visant à renforcer les droits du 1,8 million de personnes en situation de handicap en Suisse.
De nombreuses discriminations subsistent, se préoccupe le PS. Ce dernier s'engage notamment pour une accessibilité complète des handicapés, une assistance suffisante et une rémunération équitable du travail de soins.
Les socialistes se sont enfin opposés au changement de système prévu pour l'imposition du logement. L'abandon de la valeur locative entraînerait selon eux des pertes fiscales d'au moins 1,7 milliard de francs pour la Confédération, les cantons et les communes.
Les délégués se sont clairement prononcés contre cet objet qui sera vraisemblablement soumis au vote populaire en septembre. Le changement de système conduirait à de nouvelles inégalités vis-à-vis des locataires et avantagerait une fois de plus les propriétaires immobiliers, selon le PS.
Le Parlement s'est mis d'accord en décembre dernier sur la suppression de la valeur locative pour les résidences principales et pour les résidences secondaires. Pour compenser les pertes dans les cantons touristiques, un nouvel impôt est proposé sur les résidences secondaires, qui entrerait en vigueur en même temps que l'abolition de la valeur locative. Les cantons seraient toutefois libres de prélever un tel impôt.
Pour le PS, il s'agit d'un impôt n'ayant pas encore été testé et peu transparent. Le parti rappelle que même les cantons de montagne ont rejeté ce nouvel impôt.