Une centaine de femmes se sont réunies lundi à Lausanne à 15h19, heure symbolique à laquelle elles cessent d'être payées. Inégalités salariales, retraite à 65 ans ou abus sexuels sur le lieu de travail: autant de luttes qui continuent de les animer dans leur cause.
Les femmes ont arboré les couleurs du mouvement féministe pour crier leur indignation face à la décision du Parlement fédéral de hausser l'âge de la retraite des femmes à 65 ans.
Un groupe féministe valaisan a également pris part à l'événement en investissant la gare de Lausanne.
Lausanne: femmes mobilisées à 15h19 contre les inégalités - Gallery
Les femmes ont arboré les couleurs du mouvement féministe pour crier leur indignation face à la décision du Parlement fédéral de hausser l'âge de la retraite des femmes à 65 ans.
Un groupe féministe valaisan a également pris part à l'événement en investissant la gare de Lausanne.
Réunies sur la Place du 14 juin, les militantes ont déploré la décision du Parlement fédéral d'augmenter l'âge de la retraite des femmes à 65 ans. «Pourquoi invoquer l'égalité pour nous faire travailler une année de plus?» s'est insurgée une oratrice. «Les inégalités touchent les femmes de toutes les générations».
La place était recouverte d'une vague violette diffuse, sous forme de masques, de t-shirts et de drapeaux. La foule a crié sa colère sous une chaleur écrasante. Parmi les militants: des femmes âgées, des jeunes femmes, mais aussi des hommes. «J'ai une mère, c'est pourquoi je suis là», a confié l'un d'eux à Keystone-ATS. «Nous avons besoin d'avoir un débat, où tout le monde se sent à l'aise».
Les manifestantes ont également brandi plusieurs dizaines de pancartes rappelant les inégalités dont elles sont victimes. On pouvait y lire «Touche vraiment pas à ma retraite», «Patron, file-moi du pognon» ou encore «Sous les paillettes, la rage».
L'événement a mobilisé les femmes dans toute la Suisse romande. Une cinquantaine de manifestantes valaisannes ont rejoint Lausanne en train «dans un wagon féministe» pour faire entendre «nos revendications d'une seule voix». Avant de monter en ville, elles se sont installées à la gare durant une heure, en tenue de vacances. De quoi marquer 15h19, moment de la journée où les femmes commencent à travailler gratuitement du fait des inégalités salariales.
dida, ats