Salaires, promotions, augmentations...Le CHUV sous enquête du Contrôle cantonal des finances
gsi, ats
11.9.2024 - 09:51
Deux audits du Contrôle cantonal des finances (CCF) ont été lancés au sein du CHUV à Lausanne. Ils concernent le Département d'oncologie et la Direction des ressources humaines.
11.09.2024, 09:51
11.09.2024, 09:59
ATS
«Depuis un an, des alertes sont remontées jusqu'à moi et deux dossiers ont fait l'objet d'audits», indique la ministre vaudoise de la santé Rebecca Ruiz, dans une interview publiée mercredi dans le 24 heures.
Concernant le Département d'oncologie, c'est le Centre des thérapies expérimentales qui est visé. La conseillère d'Etat explique que des analyses ont montré que «le nombre de patients qui bénéficient de traitements expérimentaux contre le cancer, qui n'existent donc pas encore sur le marché, est plus faible qu'attendu.» Corollaire, le coût par patient est plus élevé qu'annoncé au moment où les crédits ont été votés par le Grand Conseil, souligne-t-elle.
Des analyses sont en cours. «Il s'agit maintenant de déterminer de quelle manière des traitements performants pourront être développés à des conditions raisonnables», relève la cheffe du Département de la santé et de l'action sociale (DSAS), sans pouvoir encore se prononcer sur le fond de l'enquête.
Salaires problématiques
Pour l'audit visant la Direction des ressources humaines, la ministre parle de «problématiques» en lien avec les salaires fixés lors de certains engagements, mais aussi des promotions, des augmentations annuelles individuelles et des conventions de départ. Cela concerne «une quarantaine de situations» qui ont été révélées par «plusieurs signalements» puis un audit du CCF.
«Il m'a semblé qu'une analyse globale était nécessaire pour vérifier l'application des processus et savoir si d'autres entités du CHUV étaient concernées», dit Mme Ruiz. Et de préciser qu'une enquête administrative a démarré en juin sous la houlette de l'ancien juge cantonal Jean-François Meylan.
La cheffe du DSAS ajoute encore que ces deux affaires n'ont aucun lien entre elles, hormis le fait qu'elles ont été portées à sa connaissance «plus ou moins de manière simultanée». Elle note aussi que plusieurs membres du Grand Conseil sont au courant de ces enquêtes, notamment les présidentes des Commissions des finances et de gestion ainsi que les députés qui surveillent le DSAS.