Les personnalités sondées par le WEF s'inquiètent de la capacité de la communauté internationale à réduire les émissions de gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique (image d'illustration).
Rien qu'en Chine, 78 millions de citadins sont concernés par les inondations qui pourraient être provoquées par la montée des océans (image d'illustration).
Le climat en tête des préoccupations à Davos
Les personnalités sondées par le WEF s'inquiètent de la capacité de la communauté internationale à réduire les émissions de gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique (image d'illustration).
Rien qu'en Chine, 78 millions de citadins sont concernés par les inondations qui pourraient être provoquées par la montée des océans (image d'illustration).
Les risques de catastrophes liées au changement climatique figurent en tête des préoccupations des décideurs internationaux à une semaine du Forum économique mondial (WEF) de Davos, selon une étude des organisateurs.
"Le monde avance en somnambule vers la catastrophe", a constaté Alison Martin, directrice des risques chez Zurich Insurance, en présentant le texte mercredi à Londres. Le WEF a enquêté auprès d'un millier d'experts - dirigeants d'entreprises, personnalités politiques, représentants de la société civile et universitaires.
Après le retrait américain de l'accord de Paris sur le climat décidé par le président Donald Trump, les personnalités sondées par le WEF se font l'écho des inquiétudes sur la capacité de la communauté internationale à réduire les émissions de gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique.
Inondations et feux de forêts
Le WEF pointe du doigt les risques d'inondations catastrophiques dans de vastes agglomérations d'Asie, d'Europe ou d'Amérique du Nord potentiellement menacées par la montée des océans. Septante-hui millions de citadins sont concernés pour la seule Chine, selon le rapport qui s'appuie sur une étude de la Banque mondiale.
L'année 2018 a déjà été marquée par des feux de forêt historiques, des inondations dévastatrices et une hausse des émissions de gaz à effet de serre, a relevé Alison Martin.
Regards tournés vers Bolsonaro
"Les risques environnementaux dominent une fois de plus la liste des inquiétudes. L'angoisse règne aussi quant au risque d'échec des réponses politiques apportées", a-t-elle constaté.
A Davos, les défenseurs de l'environnement auront les yeux braqués sur le nouveau président brésilien Jair Bolsonaro. Celui-ci est sceptique quant à la responsabilité des émissions de gaz à effet de serre dans le changement climatique, à l'instar de Donald Trump qui a annulé sa venue dans les Grisons en plein blocage budgétaire aux Etats-Unis.
L'ONG Greenpeace n'a toutefois pas caché son scepticisme face à ces préoccupations environnementales de l'élite financière et économique mondiale. "Le programme ne voit dans le changement climatique qu'un défi parmi d'autres. L'élite de Davos pense toujours que nous avons le temps de résoudre le problème. Nous ne l'avons pas", a alerté sa directrice exécutive Jennifer Morgan, qui se rendre dans les Grisons.
Règles internationales affaiblies
Par ailleurs, les experts joints par le WEF évoquent les vols informatiques de données et la cybersécurité comme une de leurs grandes préoccupations. Ils pointent aussi les risques que fait peser sur l'économie mondiale la dégradation des relations internationales.
Près de 90% des personnes interrogées dans cette étude conduite en septembre et octobre s'attendent à ce que les règles internationales soient affaiblies à l'avenir - au moment où Donald Trump continue de défier l'architecture commerciale planétaire mise sur pied depuis la fin de la Seconde guerre mondiale.
Evoquant un "ralentissement" économique induit par les récentes mesures protectionnistes, le président du WEF, Børge Brende, juge que la situation exige "une action coordonnée et concertée pour soutenir la croissance et se confronter aux graves menaces qui pèsent sur le monde", plutôt que le repli sur soi.
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