Sondage Congé paternité: mieux accueilli par les femmes que les hommes

Avions de combat, initiative de limitation… Le 27 septembre, les électeurs suisses doivent se prononcer sur cinq objets fédéraux. D’après un sondage, voici les propositions qui ne trouvent pas grâce aux yeux des lecteurs de «Bluewin», et celles qui leur plaisent.

Cinq objets fédéraux seront soumis aux urnes le 27 septembre – une «monstre votation». Outre le congé paternité de deux semaines et l’acquisition de nouveaux avions de combat, les électeurs se prononceront également sur l’initiative de limitation, la loi sur la chasse et les déductions fiscales pour les enfants.

Un sondage réalisé par des politologues de l’université de Zurich, en collaboration avec «Bluewin» notamment, permet de dresser un premier tableau – bien que non représentatif – de l’issue du scrutin prévu dans un mois et demi. (voir encadré à la fin de cet article)

Congé paternité

Si cela ne tenait qu’aux près de 5500 participants, un congé paternité de deux semaines serait introduit en Suisse. Ce sont en particulier les personnes interrogées qui se situent à gauche du spectre politique qui soutiennent cette cause. Au total, 33,1% des participants au sondage sont favorables à un congé paternité payé de deux semaines, tandis que 23,3% y sont plutôt favorables. 31,3% des personnes interrogées y sont résolument opposées ou plutôt opposées.

Cette cause est particulièrement soutenue par les personnes interrogées de moins de 40 ans. Une différence entre hommes et femmes s’observe également: dans toutes les tranches d’âge, les femmes sont plus favorables au congé paternité que les hommes. Selon toute probabilité, cette différence peut être attribuée au fait que les femmes penchent généralement plus à gauche que les hommes en matière de politique sociale.

Initiative de limitation

D’après le sondage, les positions se sont durcies autour de l’initiative de limitation de l’UDC, déjà sujette à d’âpres débats. Les participants qui se classent politiquement à gauche rejettent très clairement la proposition, qui rencontre en revanche l’approbation de ceux qui se trouvent à l’autre bout du spectre politique. Néanmoins, si la décision ne revenait qu’aux personnes interrogées, l’objet fédéral serait rejeté dans les urnes.

Avions de combat

Pour ce qui est de l’acquisition de nouveaux avions de combat, les positions se sont également durcies. La proposition est clairement rejetée par les participants situés à gauche. La donne est différente à droite, où 32% des personnes interrogées soutiennent clairement l’acquisition de nouveaux avions de combat, tandis que 17,8% affirment y être plutôt favorables.

Loi sur la chasse

Le référendum contre la nouvelle loi sur la chasse sera également soumis aux urnes le 27 septembre. Celle-ci prévoit un assouplissement de la protection des loups et d’autres espèces animales protégées en Suisse, ce que combattent les associations de protection de l’environnement et les défenseurs de la cause animale. Une proportion considérable des personnes interrogées ne semble pas encore avoir une opinion claire à ce sujet – c’est du moins ce qui ressort de leurs réponses au sondage. 20% d’entre elles affirment ne pas encore savoir si elles répondront par oui ou par non.

En raison du nombre élevé d’indécis, il est difficile de se prononcer sur une tendance de vote. Il est intéressant de relever la différence entre les cantons de montagne du Valais et des Grisons par rapport au reste de la Suisse. Les habitantes des Grisons et les Valaisans sont plus nombreuses que les autres à soutenir cet objet fédéral.

Déductions fiscales pour les enfants

Parmi les personnes interrogées, les déductions fiscales pour les enfants sont assez clairement rejetées. Au total, la proportion de participants favorables à cet objet fédéral s’élève à 35,3 %, alors que, 58,8% y sont opposés – tous les autres ne se sont pas encore décidés.

On constate avant tout qu’au sujet d’une hausse des déductions fiscales pour les enfants, les intentions de vote diffèrent selon le positionnement idéologique des personnes interrogées. Les partis bourgeois sont favorables au projet de loi, contrairement à la majorité des participants au sondage qui se classent à droite. Si les partis de gauche et notamment le PS s’opposent avec véhémence à ces déductions fiscales pour les enfants, leur électorat exprime une opposition moins unanime.