Santé psychiqueLe Conseil fédéral s'inquiète pour les jeunes
vf, ats
27.5.2021 - 18:11
Keystone-SDA, vf, ats
27.05.2021, 18:11
Le Conseil fédéral se montre soucieux de la santé psychique des jeunes par ces temps de Covid-19. Il est prêt à établir un rapport et à prendre des mesures. Les services spécialisés pour enfants et adolescents ont en effet été nettement plus sollicités l'an dernier.
Les restrictions l'an dernier ont largement réduit les activités extrascolaires. Les étudiants sont quant à eux frappés de plein fouet depuis plus d'un an par l'enseignement à distance et d'autres restrictions dans leur formation et leurs contacts sociaux. Plusieurs experts ont tiré la sonnette d'alarme sur les effets de ce contexte particulier.
Le Conseil fédéral en est conscient. Dans sa réponse jeudi à la commission de la science, de l'éducation et de la culture du National, il propose d'accepter le postulat pour analyser les conséquences de la crise du coronavirus sur la santé psychique des jeunes. Selon la commission, «il est urgent de prendre des mesures». Une minorité UDC ne veut pas d'un rapport.
Pourtant, les milieux spécialisés attestent d'un gros malaise. En 2020, le nombre d'appels d'enfants et ados aux services de Pro Juventute (147) et de ciao.ch s'est inscrit à la hausse suite à des humeurs dépressives, des maladies psychiques et des crises aiguës. La tendance s'est accentuée lors de la deuxième vague, indique le gouvernement en réponse à une interpellation de Martina Bircher (UDC/AG).
Les mesures édictées par le Conseil fédéral pour lutter contre l'épidémie ont toutefois épargné autant que faire se peut les jeunes enfants, rappelle-t-il. Les enfants de moins de 12 ans ont par exemple été exemptés de l'obligation de porter un masque et les écoles obligatoires n'ont pas été fermées durant la deuxième vague.
Le Conseil fédéral rejette en revanche une motion de Christophe Clivaz (Verts/VS) demandant un financement pérenne des organisations dans le domaine de la santé mentale, de la prévention du suicide et des violences. La Confédération ne peut octroyer certaines contributions que sur la base de projets. Il incombe aux cantons d'assurer l'activité de ces services, indique-t-il.
La motion, soutenue par des députés de tous les partis, estime pourtant qu'investir dans la prévention est, à terme, toujours rentable. Les associations telles que la ligne téléphonique du 143 ont fait leurs preuves. Face à la crise sanitaire du Covid-19, il est essentiel d'investir dans la prévention des maladies psychiques et des violences.