Politique genevoise Le Grand Conseil balaie le programme de législature 2018-2023

za, ats

3.6.2021 - 20:19

À l'exception du PDC, les partis représentés au Grand Conseil genevois ont balayé jeudi le programme de législature 2018-2023. Ils ne sont pas satisfaits des projets du Conseil d'Etat. Surtout, ils estiment que le débat tombe trop tard.

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À l'exception du PDC, les partis représentés au Grand Conseil genevois ont balayé jeudi le programme de législature 2018-2023. Ils ne sont pas satisfaits des projets du Conseil d'Etat élu en 2018 (archives).
À l'exception du PDC, les partis représentés au Grand Conseil genevois ont balayé jeudi le programme de législature 2018-2023. Ils ne sont pas satisfaits des projets du Conseil d'Etat élu en 2018 (archives).
ATS

«Après trois ans de législature, la plupart des choses n'ont pas été faites. Le gouvernement y a soit renoncé soit il a échoué dans sa tâche», a déploré le rapporteur de majorité Jean Burgermeister, d'Ensemble à Gauche. Malgré ses intentions, l'exécutif n'a pas fait respecter les conventions collectives de travail, il n'a ni préservé les terres agricoles ni défendu la cohésion sociale, a-t-il relevé.

«Le MCG ne trouve pas son compte dans ce programme de législature», a résumé le député François Baertschi. L'UDC et Le PLR ont critiqué l'absence de réformes structurelles de l'Etat et de priorités. «Ce gouvernement était de gauche, il est devenu d'extrême gauche», a déclaré le PLR Jacques Béné, provoquant des rires dans la salle.

Avec l'élection récente de la Verte Fabienne Fischer, en remplacement du PLR Pierre Maudet, la majorité est désormais de gauche, a relevé le PS Alberto Velasco. «A-t-il des vues différentes?» s'est-il interrogé, critiquant un «ensemble de voeux pieux». Pour leur part, les Verts se sont abstenus, estimant que seule une mise à jour de ce programme pourrait avoir un sens, selon Boris Calame.

«Querelles de côté»

Seul le PDC a défendu le Conseil d'Etat. «Refuser aussi sèchement ses propositions, c'est ne pas respecter la voix populaire. Les partis gouvernementaux doivent au moins trouver un socle commun», a plaidé le rapporteur de minorité Olivier Cerutti.

Une position saluée par le président de l'exécutif Serge Dal Busco, PDC lui aussi. «Nous avons le même débat sur les comptes. Le Conseil d'Etat souhaite que le Parlement laisse ses querelles de côté», notamment pour trouver un accord sur le budget, au vu des difficultés dues à la pandémie de Covid-19 et qui «seront durables», selon lui.

Ce programme est le fruit d'un accord entre les membres du Conseil d'Etat, a défendu le magistrat. Il a été déposé au Grand Conseil, comme le demande désormais la constitution cantonale. Alors que les députés auraient aussi pu demander l'urgence, le débat n'a pas eu lieu plus tôt à cause des aléas qui sont survenus depuis, a-t-il justifié. L'affaire Maudet a éclaté trois mois après le début de la législature.