Le diplôme, ce sésame Précarité : le manque de formation est un facteur majeur

olpe, ats

25.10.2022 - 09:34

Plus de la moitié des bénéficiaires de l'aide sociale dans les villes suisses n'ont pas de diplôme professionnel. Le manque de formation est une cause majeure de précarité, selon une étude publiée mardi par l'Initiative des villes pour la politique sociale.

Sans formation professionnelle, les résidents suisses courent un grand risque de devoir recourir à l'aide sociale (ici, récolte de signatures à Berne cet été pour une pétition soutenant l'aide sociale).
Sans formation professionnelle, les résidents suisses courent un grand risque de devoir recourir à l'aide sociale (ici, récolte de signatures à Berne cet été pour une pétition soutenant l'aide sociale).
ATS

Keystone-SDA, olpe, ats

L'enquête, effectuée auprès des services sociaux de 33 villes du pays, révèle les difficultés à apporter aux bénéficiaires de l'aide sociale des formations individuelles adaptées. L'accès aux bourses est régulièrement parsemé d'obstacles, quand ce ne sont pas les dispositions sur le droit des étrangers qui posent problème.

Lorsque les services sociaux constatent un déficit de formation chez leurs «clients», ils tentent de le combler en proposant par exemple des cours de langue. Mais souvent, le financement fait défaut, notamment pour les adultes. Les services sociaux se heurtent à un problème de ressources, constate l'étude menée par la Haute école spécialisée (HES) de Berne.

Le diplôme, ce sésame

«Nous devons rendre possible l'accès à une formation reconnue aux personnes sans formation», clame Nicolas Galladé, président de l'Initiative des villes pour la politique sociale. L'organisation loue au passage le succès du projet «Formad» mis en place dans le canton de Vaud pour offrir une formation professionnelle aux recourants de plus de 25 ans.

En examinant plus précisément la situation dans 14 villes, dont Lausanne, Berne, Bienne, Bâle et Zurich, il apparaît que le taux de bénéficiaires de l'aide sociale n'a pas augmenté en 2021 par rapport à 2020. Il s'est stabilisé ou a même reculé dans 11 des 14 villes considérées.

Le chiffre le plus frappant est le taux de non diplômés parmi les personnes recourant à ces subsides: il s'élève à 54,9%, alors que les non diplômés ne forment que 12,6% de l'ensemble de la population.