Revue de presseLe médicament contre le Covid viendra-t-il à bout du pass?
dv, ats
3.10.2021 - 08:22
Le coronavirus est une nouvelle fois bien présent dans la presse dominicale. La Confédération détaille notamment son offensive vaccinale auprès des cantons. L'arrivée sur le marché de médicaments contre le coronavirus, elle, pose question sur l'utilité du certificat Covid. La presse aborde aussi les coûts de la santé et une perquisition chez Credit Suisse. Voici les principales informations de ce dimanche 3 octobre, non confirmées à Keystone-ATS.
Keystone-SDA, dv, ats
03.10.2021, 08:22
03.10.2021, 13:30
ATS
L'Office fédéral de la santé publique (OFSP) a détaillé dans une lettre adressée aux cantons son offensive de vaccination. La semaine nationale de vaccination doit démarrer début novembre, rapporte le SonntagsBlick. Environ 1700 conseillers informeront la population sur la vaccination contre le Covid-19. Ils seront plus de 300 dans le canton de Zurich, plus de 200 dans le canton de Berne et plus d'une centaine dans les cantons de Vaud, Genève, Argovie et St-Gall.
Un conseiller est censé couvrir 5000 habitants. En outre, des bus de vaccination doivent atteindre 50'000 habitants. L'OFSP vise un taux de vaccination de 93% chez les plus de 65 ans et de 80% chez les 18 à 65 ans.
Médicament = suppression du pass?
Dans la SonntagsZeitung, le président des directeurs cantonaux de la santé Lukas Engelberger soutient la démarche de la Confédération: «Au vu de l'ampleur du problème et de la situation factuelle, il est non seulement légitime mais aussi nécessaire que nous passions à l'offensive», souligne-t-il. Et d'ajouter qu'un médicament contre le Covid-19, que diverses sociétés pharmaceutiques veulent mettre sur le marché, ne constitue pas une alternative à la vaccination. «La Suisse ne peut donc pas se permettre d'arrêter de vacciner à tour de bras sous prétexte qu'un médicament se profile à l'horizon», conclut-il.
La nouvelle d'un médicament qui réduirait de moitié les hospitalisations a en effet fait grand bruit, en Suisse aussi. Dans la SonntagsZeitung, le chef du groupe parlementaire UDC Thomas Aeschi demande la suppression du certificat Covid obligatoire. La présidente de la commission de la santé Ruth Humbel et celle de la commission d'éthique estiment également que l'obligation du certificat Covid doit être reconsidérée si le Covid-19 devient moins dangereux.
S'il se réjouit de cette avancée, le médecin-chef de la clinique des maladies infectieuses et de l'hygiène hospitalière de l'hôpital universitaire de Zurich Huldrych Günthard met en avant certains problèmes pratiques du traitement: il doit commencer dans les cinq jours suivant l'apparition des premiers symptômes, or la plupart du temps, les gens arrivent à l'hôpital bien plus tard.
Les entreprises serrent la vis, pas les églises
De plus en plus d'entreprises suisses exigent le certificat Covid de leurs employés, rapporte la SonntagsZeitung. Trois grands employeurs – Novartis ainsi que les compagnies d'assurances Swiss Re et Zurich – renforceront les règles d'accès à leur site dans les prochaines semaines. Comme alternative au certificat, Novartis propose un test antigénique rapide qui donne accès pour deux jours aux locaux.
La Poste est la première entreprise publique à exiger un certificat des employés qui distribuent par exemple des lettres et des colis dans un hôpital. Amag, ABB, EY, le groupe NZZ et TX Group sont en train d'évaluer l'introduction du certificat Covid. D'autres comme Google, UBS et Implenia ne l'excluent pas.
Le certificat Covid ne convainc en revanche pas les églises. Le président de la faîtière des églises libres explique dans la NZZ am Sonntag que son obligation est contraire aux principes chrétiens énoncés dans l'Evangile. La faîtière prévoit, avec d'autres organisations chrétiennes, de déposer une plainte contre l'obligation du certificat Covid dans le canton de Genève.
Trois gardes suisses démissionnent
Les gardes suisses sont désormais soumis à l'obligation de se vacciner contre le Covid-19. Ne voulant pas s'y soumettre, trois d'entre eux ont démissionné, rapporte Le Matin Dimanche. Le porte-parole de la garde suisse a confirmé cette information au journal et précisé qu'il s'agissait de départs sur base «volontaire».
Il a ajouté que trois autres recrues non vaccinées ont décidé de franchir le pas et sont temporairement suspendues de leurs fonctions jusqu'à la fin du cycle de vaccination, «une mesure en adéquation avec celles adoptées par d'autres corps d'armée dans le monde».
La pression monte pour les passagers de Swiss
Alors que le personnel naviguant de Swiss risque le licenciement s'il ne se fait pas vacciner, la pression monte désormais de plus en plus sur les passagers, rapporte la NZZ am Sonntag. Selon le syndicat du personnel de cabine, de plus en plus de pays exigent une preuve de vaccination pour pouvoir entrer sur leur territoire. Les tests seuls ne suffisent plus, par exemple pour des pays comme le Canada ou, à partir de novembre, les États-Unis. La compagnie aérienne australienne Qantas a été l'une des premières à annoncer qu'elle ne transporterait que des passagers vaccinés. Bonne nouvelle pour les passagers de Swiss dont les vols ont été annulés à cause de la pandémie, la compagnie veut les rembourser.
Greensill: perquisition chez Credit Suisse
La police a perquisitionné les bureaux de Credit Suisse suite à la faillite de Greensill. Les autorités ont saisi des documents et ouvert une nouvelle procédure. La banque a confirmé à la NZZ am Sonntag qu'il y a eu des sauvegardes de données dans le cadre d'une procédure qui ne visait pas Credit Suisse.
La grande banque ne souhaite pas commenter les détails, car la procédure est en cours. Le Ministère public zurichois a ouvert une procédure contre un représentant de Greenill ainsi qu'une contre inconnu. La procédure a apparemment été déclenchée par le Secrétairat d'Etat à l'économie (SECO). Il a déposé une plainte pénale dans l'affaire Greensill pour violation de la loi contre la concurrence déloyale.
La Confédération fait trop confiance aux assureurs
Le contrôle fédéral des finances réprimande la Confédération, les cantons et les caisses maladies pour leur manque de contrôle des coûts de la santé, rapporte la SonntagsZeitung. Personne ne vérifie vraiment si les services médicaux remboursés par les assurances maladie sont efficaces, appropriés et économiques, comme le prescrit la loi sur l'assurance maladie.
Selon le rapport, la Confédération compte, à tort, sur les assureurs pour effectuer son travail. Elle fait en outre peu usage de son droit de restreindre les traitements, médicaments et interventions pris en charge par l'assurance de base. Les cantons ne s'occupent également guère de tels contrôles.