Minute de silence Le National condamne fermement l'agression russe

nipa, ats

28.2.2022 - 16:11

Le Conseil national a condamné «fermement» l'agression russe, en présence de l'ambassadeur ukrainien en Suisse. Il a largement adopté une déclaration qui demande au gouvernement de s'associer aux sanctions prises par l'UE. Seule une partie de l'UDC s'y est opposée.

L'ambassadeur ukrainien en Suisse Artem Rybchenko a assisté lundi à l'ouverture de la session parlementaire. Le National a adopté une déclaration condamnant l'agression russe en Ukraine.
L'ambassadeur ukrainien en Suisse Artem Rybchenko a assisté lundi à l'ouverture de la session parlementaire. Le National a adopté une déclaration condamnant l'agression russe en Ukraine.
ATS

nipa, ats

Bouleversé par les souffrances causées par l'agression russe contre l'Ukraine, le National appelait dans son texte toutes les parties à un cessez-le-feu. La Chambre du peuple demandait aussi au Conseil fédéral de s'associer aux sanctions européennes contre Moscou, ce qu'il a fait lundi.

Ces 20 dernières années, 15 déclarations ont été faites, une dans le cadre de l'Irak, une autre pour la Syrie, a rappelé au nom de la commission Marco Romano (Centre/TI). La Suisse doit prendre ses responsabilités.

Principale place de négoce de matières premières et place financière importante pour les groupes russes, la Suisse doit «éviter d'être un hub financier pour les Russes pendant qu'une guerre se déroule sous nos yeux», a lancé Gerhard Pfister, président du Centre.

UDC isolée

Comme en 1956 avec la Hongrie et la Tchécoslovaquie en 1968, le Conseil fédéral doit être à la hauteur des événements, a dit M. Pfister sous les applaudissements de la salle et les yeux de l'ambassadeur ukrainien en Suisse Artem Rybchenko. Le président de la Confédération Ignazio Cassis s'est également exprimé, affichant sa solidarité avec le président de l'Ukraine Volodymyr Zelensky.

L'UDC était isolée dans son refus du texte. Berne doit s'en tenir à une stricte neutralité, selon le parti national-conservateur. Après les décisions du Conseil fédéral sur les sanctions, ce genre de déclarations n'apporte rien de concret pour mettre fin à la guerre, si ce n'est de placer notre rôle de médiatrice en danger, selon Gregor Rutz (UDC/ZH).

Minute de silence

En ouverture de la session de printemps, le Conseil national a observé une minute de silence. «La neutralité, ce n'est pas se taire», a lancé la présidente du National Irène Kälin (Verts/AG).

Le plaisir de débuter cette session sans masque ni plexiglas est assombri par l'agression russe en Ukraine, a dit Mme Kälin. «Cette guerre n'est pas une question de valeurs et d'accords, mais de vies humaines.» Déjà, on compte des centaines de tués, plus de 370'000 réfugiés, femmes, enfants, personnes âgées. La Suisse est dépositaire des conventions de Genève. Elle doit agir.