Dons d'organes Le peuple devrait se prononcer sur le consentement présumé 

gd, ats

20.1.2022 - 13:30

Les Suisses ne doivent pas être présumés donneurs d'organes. Un comité référendaire a déposé jeudi plus de 64'000 signatures, dont deux tiers ont déjà été vérifiées, à la Chancellerie fédérale contre la révision de la loi sur la transplantation.

Le consentement présumé pour le don d'organes est un changement de paradigme, sur lequel le peuple doit absolument voter, estime le comité référendaire (image d'illustration).
Le consentement présumé pour le don d'organes est un changement de paradigme, sur lequel le peuple doit absolument voter, estime le comité référendaire (image d'illustration).
ATS

20.1.2022 - 13:30

Actuellement, une personne doit explicitement consentir au don d'organes avant sa mort. Mais le système n'a pas permis de trouver suffisamment de donneurs. Sous l'impulsion d'une initiative populaire, retirée entretemps, le Parlement a adopté en octobre le principe du consentement présumé.

Toute personne qui ne s'y oppose pas activement serait automatiquement considérée comme donneuse d'organes. En l'absence de document attestant de la volonté du défunt, les proches ou une personne de confiance désignée pourront s'opposer au prélèvement si cela respecte la volonté présumée de la personne décédée.

Changement de paradigme

Un tel changement de paradigme doit être soumis au peuple, juge le comité référendaire, qui ne se revendique d'aucune couleur politique, sur son site Internet. La Consitution garantit à tout être humain le droit à l'intégrité physique et psychique et à l'autodétermination. Ils seraient mis à mal avec la réforme.

Un oui conscient et clair est nécessaire pour toute intervention médicale, poursuit-il. Or «le silence n'équivaut pas à un consentement». Pour le comité, il est irréaliste de penser que toutes les personnes en Suisse pourraient être informées de la nécessité de s'opposer par écrit au don d'organes. Et de craindre une exploitation des personnes socialement précarisées.

Les référendaires critiquent encore la pression mise sur les proches, placés en position d'arbitre. «Un refus de leur part serait immédiatement interprété comme un comportement non solidaire.»

Même si toutes les signatures ne sont pas encore attestées, le référendum a de grandes chances d'aboutir. La date de la votation a elle déjà été fixée au 15 mai.

gd, ats