Conseil d'Etat vaudois Le Plan climat vaudois dévoilé le 8 avril

ATS

14.2.2020 - 16:42

Le Conseil d'Etat vaudois a présenté vendredi ses objectifs pour la fin de la législature en 2022.
Le Conseil d'Etat vaudois a présenté vendredi ses objectifs pour la fin de la législature en 2022.
Source: KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI

La question climatique sera au coeur de la deuxième moitié de la législature du Conseil d'Etat vaudois. Le gouvernement in corpore a énuméré vendredi les grandes thématiques qui seront traitées jusqu'en 2022, à commencer par le Plan climat.

Attendue depuis plusieurs mois, la présentation de ce Plan climat est désormais agendée au 8 avril prochain, a annoncé devant les médias Béatrice Métraux, la conseillère d'Etat en charge du dossier. «Votre absence ce jour-là sera inexcusable !«, a-t-elle lancé aux journalistes présents, histoire de souligner l'importance du rendez-vous et les attentes liées à ce dossier.

La ministre Verte, qui a repris le Département de l'environnement à la suite du départ de Jacqueline de Quattro, n'a pas encore voulu dévoiler la teneur de ce Plan climat. Elle a toutefois rappelé qu'il avait été élaboré par de nombreux partenaires issus du canton, mais aussi des communes, de l'économie ou encore des mondes agricole et universitaire. «L'ensemble de la société civile a été consulté», a-t-elle indiqué.

Le mouvement de la Grève du climat avait aussi participé, un temps, à ces discussions. «Nous leur avons tendu la main, mais ils ont préféré partir», a rappelé Nuria Gorrite. La présidente du gouvernement a insisté sur l'importance d'un cadre démocratique, en référence à la volonté des grévistes du climat de casser le système. «Ce sont les institutions qui représentent le peuple. Elles permettent de garantir la pluralité», a-t-elle déclaré.

Investissements «sans précédent»

Au sein du Conseil d'Etat, l'urgence climatique ne se limite pas au seul Département de l'environnement. Le ministre de l'économie et de l'innovation Philippe Leuba a relevé que ce défi passerait aussi «par un dynamisme technique et technologique». Le libéral-radical a promis «des moyens financiers sans précédent» pour sa Politique d'appui au développement économique (PADE), qui sera dévoilée le 24 février prochain.

De «gros investissements» dans les technologies propres («cleantech») sont notamment prévus, afin de doter le canton «d'un tissu économique moderne et respectueux de l'environnement», a ajouté Mme Gorrite.

S'exprimant sur l'action de son Département des infrastructures, la socialiste a relevé l'importance de «diminuer la dépendance à la voiture en offrant des alternatives en transport public.» Elle a aussi promis de développer une «stratégie vélo», en construisant davantage de pistes cyclables et de places de parc pour les vélos, y compris électriques.

Outre la question climatique, de nombreux défis attendent les ministres vaudois d'ici 2022. Sur le volet social, Rebecca Ruiz a notamment relevé que des efforts seraient portés pour «l'insertion professionnelle des plus de 50 ans, qui sont de plus en plus nombreux à se retrouver à l'aide sociale.» La question du vieillissement de la population sera aussi au coeur de son action.

Constructions

En charge de la formation et de la jeunesse, Cesla Amarelle souhaite continuer de développer «une école inclusive». Cela se fera via le concept 360°, qui vise à encadrer les élèves demandant une attention particulière et qui «fait enfin entrer les éducateurs dans le périmètre scolaire», a-t-elle remarqué.

Du côté des finances, Pascal Broulis a notamment indiqué que le canton allait examiner un allégement de la fiscalité pour les entrepreneurs. Le doyen du gouvernement, élu en 2002, a aussi rappelé que l'Etat de Vaud devait mener à bien d'importantes constructions ces prochaines années: gymnases à Aigle et Echallens, extension du Tribunal cantonal, site muséal à Avenches ou prison des Grands-Marais à Orbe.

Fraîchement élue au Conseil d'Etat, Christelle Luisier a aussi participé à cette conférence de presse, mais en tant qu''invitée. Parmi ses dossiers phares des prochains mois, la PLR devra trouver un accord avec les communes, très remontées sur la répartition de la facture sociale imposée par le canton.

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