Berne Le PLR dit très nettement oui aux accords avec l'UE

ATS

18.10.2025 - 14:14

Les délégués du PLR réunis samedi à Berne ont nettement apporté leur soutien aux accords avec l'UE négociés par le Conseil fédéral: 330 membres ont dit oui, contre 104 non et une dizaine d'abstentions, au terme d'un débat engagé.

Eine Tafel steht an der Delegiertenversammlung der FDP, am Samstag, 18. Oktober 2025, in Bern. (KEYSTONE/Peter Schneider)
Eine Tafel steht an der Delegiertenversammlung der FDP, am Samstag, 18. Oktober 2025, in Bern. (KEYSTONE/Peter Schneider)
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Keystone-SDA

Avant le vote, partisans et opposants ont croisé le fer pendant plus de deux heures. Tous les Romands qui se sont exprimés l'ont fait en faveur du oui, à l'image des membres du Conseils des Etats Pascal Broulis (VD) et Johanna Gapany (FR).

«Un non au paquet d'accords remettrait en question (la participation) aux accords de Schengen-Dublin (...), qui nous protègent de l'immigration de masse», a fait valoir M. Broulis,.

«Quels partenaires, sinon l'UE, voulons-nous pour renforcer notre souveraineté?», a demandé, de manière rhétorique, Mme Gapany. Selon elle, seul un oui est de nature à «renforcer notre liberté de travailler, d'étudier, de nous déplacer». Pour le conseiller national soleurois et entrepreneur Simon Michel, la poursuite de la voie bilatérale «n’est pas une option, mais une nécessité stratégique».

Le chef du groupe libéral-radical au Parlement, Damien Cottier (NE), a rappelé que le PLR avait établi en 2022 un catalogue d’exigences pour les négociations avec l’UE : «Ces conditions sont aujourd’hui remplies», a-t-il affirmé.

Les mises en garde des adversaires du projet n'ont pas rencontré un grand écho. Un oui stabiliserait peut-être les relations avec Bruxelles dans un premier temps, a estimé le conseiller municipal (exécutif) zurichois Filippo Leutenegger, «mais ensuite viendrait la bureaucratisation». Il a également prévenu que «le Parlement et les droits populaires seraient affaiblis».

Le conseiller national bernois Christian Wasserfallen a prévenu face aux risques d'un engagement «irréversible» envers l’UE, parlant d'un point de non retour en cas d'adoption. «Certes, il existe des tensions avec les États-Unis, mais Washington a une date de péremption. Avec l’UE, l'échelle de temps est tout autre», a-t-il dit.