Deux partis vaudois ont présenté mardi leurs priorités pour la rentrée politique et parlementaire. Le PLR veut notamment s'engager pour un espace public sûr et serein. Les Vert-e-s axent, eux, principalement leurs propositions d'action sur les dangers naturels et la biodiversité.
Le PLR Vaud, ici avec sa présidente Florence Bettschart-Narbel, compte particulièrement s'engager "pour un espace public sûr et serein".
Les Vert-e-s Vaud, ici avec leur présidente Alice Genoud, exigent du Conseil d'Etat "une véritable stratégie en matière de dangers naturels" (archives).
Le PLR et les Vert-e-s affichent leurs priorités parlementaires - Gallery
Le PLR Vaud, ici avec sa présidente Florence Bettschart-Narbel, compte particulièrement s'engager "pour un espace public sûr et serein".
Les Vert-e-s Vaud, ici avec leur présidente Alice Genoud, exigent du Conseil d'Etat "une véritable stratégie en matière de dangers naturels" (archives).
Le PLR Vaud considère que la sécurité dans l'espace public doit être un dossier prioritaire du Conseil d'Etat et attend qu'il prenne des mesures à cet égard. «La présence de mendiants, toxicomanes ou dealers, toujours plus agressifs, rend l'espace public insécure pour de nombreux citoyens et commerçants. Il n'est aujourd'hui pas rare d'entendre que certains ne viennent plus en ville du fait de cette ambiance délétère», a affirmé sa présidente Florence Bettschart-Narbel, citée dans un communiqué.
Le PLR constate «un immobilisme de la part des autorités cantonale et communale. Cette situation n'est plus tenable et il est urgent d'agir pour retrouver des villes où il fait bon vivre». Le parti de droite entend se battre pour améliorer la révision de la loi pénale vaudoise prochainement débattue au Grand Conseil, dont la mouture du gouvernement est jugée «insuffisante».
Le PLR compte notamment élargir le cercle des périmètres interdits. Exemple cité: le périmètre entier des marchés devrait faire l'objet de l'interdiction de la mendicité et pas seulement les files d'attente, selon lui.
Dans ses propositions, le parti n'oublie pas l'efficience de l'Etat, la conciliation études-travail et le sport, «vecteur de cohésion et d'intégration». Il plaide aussi pour une régulation proactive de l'ensemble de la meute du loup du Mont-Tendre dans le Jura vaudois ainsi que des mesures de protection de l'environnement «plus compréhensibles, soit tout le contraire du règlement d'application de la loi sur la protection du patrimoine naturel et paysager».
Débloquer l'immobilisme
Les Vert-e-s demandent pour leur part au Conseil d'Etat «une véritable stratégie en matière de dangers naturels, dont l'un des axes prioritaires devrait être l'accélération de la renaturalisation des cours d'eau». «La trop grande canalisation de nos cours d'eau fait croître le danger de crues et la renaturalisation, tout en étant bénéfique à la nature et à la faune, est l'une des solutions les plus efficaces et les moins chères à long terme pour les éviter».
Le parti écologiste plaide aussi pour le déblocage de «l'immobilisme dans la mise en œuvre du vote vaudois sur la protection du climat de juin 2023, alors que rien n'a encore été fait en un an». «Le 'Plan climat' gouvernemental est actuellement largement insuffisant et à la traine: trop peu de fonds pour tenir les engagements, gouvernance peu claire, manque de transparence, absence d'objectifs contraignants», écrit-il dans un communiqué.
Parmi cinq demandes, les Vert-e-s exigent du gouvernement la mise en oeuvre, sans tarder, de leur initiative avec la nouvelle loi-cadre pour la durabilité et le climat, et qu'il rende compte au Grand Conseil des progrès et du suivi. Ils veulent que les entreprises dans lesquelles l'Etat et les communes détiennent des participations soient tenues d'élaborer des feuilles de route de décarbonisation pour réorienter les flux financiers, tel que prévu dans l'initiative.
Enfin, les écologistes plaident pour une stratégie piétonne cantonale ainsi que la sécurisation des voies d'accès aux gymnases et aux écoles professionnelles., sous forme d'un plan mobilité pour les étudiants et les apprentis.
sj, ats