Communes genevoises Le taux de démission des élus municipaux moins important qu'annoncé

tb, ats

15.1.2021 - 13:57

Le professeur de l'Université de Genève Pascal Sciarini a analysé les causes des démissions des élus municipaux genevois: la frustration liée aux compétences limitées des délibératifs arrive en tête.
Le professeur de l'Université de Genève Pascal Sciarini a analysé les causes des démissions des élus municipaux genevois: la frustration liée aux compétences limitées des délibératifs arrive en tête.
ATS

A Genève, 18% des élus municipaux ont démissionné lors de la dernière législature, révèle une étude universitaire mandatée par le canton. Cette proportion qui est nettement au-dessous des 53% avancés par l'administration rassure les autorités cantonales et communales.

«Il n'y a pas de débandade dans les conseils municipaux», a relevé vendredi devant la presse Thierry Apothéloz, conseiller d'Etat à la tête du Département de la cohésion sociale. Alerté par les chiffres du Service des votations et élections (SEV), qui évoquait un taux de démission de 53%, le magistrat a voulu creuser la problématique.

Le professeur de l'Univeristé de Genève Pascal Sciarini et son collaborateur Simon Maye ont mené «un travail de bénédictin» pour analyser ces démissions. Il ressort de leur étude que le taux de démissions au sens strict, soit en excluant les renoncements à un mandat par des viennent-ensuite, les déménagements et l'élection à un mandat exécutif, le taux passe de 53 à 18% (soit 3,6% par année).

Les universitaires se sont penchés sur les causes qui ont poussé les élus à démissionner. Et contrairement à ce qui était attendu, l'incompatibilité avec la vie familiale ou professionnelle n'est pas la cause principale. La rémunération et la technicité des dossiers ne sont pas non plus en cause.

Les élus jettent l'éponge principalement en raison d'une grande frustration liée aux compétences limitées des délibératifs face à l'exécutif, ou de la commune face au canton. Le climat au sein des conseils municipaux ou au sein du parti a aussi été cité en tête de liste par les démissionnaires sondés pour cette étude. Les communes les plus touchées par les départs en cours de mandats sont Onex (32%), Thônex (31%) et Lancy (29%).

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