Fraude électoraleLe Valais renforce la sécurité du vote par correspondance
zd, ats
29.3.2021 - 14:20
29.03.2021, 14:20
30.03.2021, 09:38
ATS
Le Valais renforce la sécurité du vote par correspondance. Dès le 13 juin, celles et ceux qui votent par voie postale ou par dépôt à la commune devront apposer un autocollant personnel sur leur feuille de réexpédition en plus d'une signature. Ce système répond notamment à la fraude qui a entaché les élections cantonales de mars 2017.
«A défaut d’accomplir cette formalité, le vote sera déclaré nul», indique lundi dans un communiqué l'Etat du Valais. Concrètement, chaque citoyenne et citoyen reçoit au début de la législature, «un jeu de trente étiquettes autocollantes comportant ses nom et prénom ainsi qu’une mention géographique».
Cette année, les votants devraient les recevoir d'ici à la fin du mois d'avril, accompagnées d'une fiche d'informations, poursuite le canton. En cas de perte du jeu d’étiquettes, il sera possible d’en demander un nouveau auprès de la commune concernée. Cette solution, élaborée en 2019, devait être introduite en 2020, mais a été repoussée à la prochaine votation fédérale, en juin, Covid-19 oblige.
Il s'agit d'une solution «fiable, simple à mettre en place et peu coûteuse pour les communes», affirme l'Etat du Valais. Elle impliquera en revanche un rallongement de la durée du dépouillement partiel.
Enquête en cours
Cette mesure répond à plusieurs postulats acceptés au Grand Conseil qui demandaient la mise en place d’un système permettant d’améliorer la sécurité du vote par correspondance «utilisé aujourd’hui par plus de 90% des votants». Elle fait également suite à la fraude électorale qui a entaché les élections cantonales de mars 2017.
Cette année-là, un individu avait volé au moins 190 bulletins de vote dans des boîtes aux lettres à Brigue-Glis, Naters et Viège avant de les remplir, selon ses préférences politiques, et de les renvoyer munis d'une fausse signature. L'homme, un Suisse de 30 ans domicilié dans le Haut-Valais et membre de l'UDC au moment des faits, a été condamné en septembre 2018 à douze mois de prison avec sursis.
Par ailleurs, les investigations concernant de possibles fraudes électorales lors des élections au Grand Conseil du 7 mars 2021 à Brigue-Glis sont toujours en cours, a indiqué lundi à Keystone-ATS le procureur général Nicolas Dubuis qui ne peut, pour cette raison, donner davantage de détails. L’infraction concernerait environ 25 listes pour la députation et quasi le même nombre pour la suppléance, avait dans un premier temps indiqué le Ministère public.