Retour d'Ukraine «Les besoins sont énormes», constate Pierre-Alain Fridez

ch, ats

8.5.2022 - 13:29

Le conseiller national Pierre-Alain Fridez (PS/JU) est revenu samedi d'un voyage en Ukraine, qui l'a également conduit en Slovaquie et en Roumanie. Il s'est rendu sur place pour le compte du Conseil de l'Europe, où le Jurassien représente la commission des migrations.

Le conseiller national Pierre-Alain Fridez (PS/JU) est revenu samedi d'un voyage en Ukraine pour le compte du Conseil de l'Europe, où le Jurassien représente la commission des migrations. (archives)
Le conseiller national Pierre-Alain Fridez (PS/JU) est revenu samedi d'un voyage en Ukraine pour le compte du Conseil de l'Europe, où le Jurassien représente la commission des migrations. (archives)
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Le but du voyage, qu'il a effectué en compagnie d'une secrétaire du Conseil, était humanitaire, a expliqué M.Fridez dimanche à Keystone-ATS: il s'agit d'établir une liste des besoins des populations déplacées en raison de la guerre en Ukraine, de définir les besoins de l'Ukraine elle-même et des pays voisins.

Au final, des recommandations seront faites aux pays membres du Conseil de l'Europe. Le rapport doit être présenté au plénum en juin.

La situation des millions de réfugiés est très différente selon le pays d'accueil, souligne M.Fridez. Une mère et ses enfants réfugiés en Suisse ne vivent pas la même chose que des Ukrainiens hébergés en Roumanie ou qu'une retraitée déplacée à l'intérieur du pays.

A cela s'ajoute par exemple le problème de Roms ukrainiens qui se retrouvent à la frontière dépourvus de papiers d'identité, ou des personnes LGBT et d'étudiants, notamment africains. Entre 7 et 9 millions d'Ukrainiens sont déplacés à l'intérieur du pays.

Besoins énormes

Les besoins de soutien externe sont énormes, car les ressources manquent et les moyens sur place sont limités. Des soupes populaires sont organisées par endroits, mais il y a aussi le défi des hôpitaux surchargés, du soutien psychologique aux personnes déplacées ou la scolarisation des enfants. «On est dans l'urgence», résume M.Fridez, mais l'agression de l'armée russe aura des portées à long terme.

Concernant les velléités de réarmement souhaité par la droite, M.Fridez estime que, paradoxalement, la Suisse est plus protégée actuellement que jamais. La puissante OTAN s'est réveillée et la Suisse est le «passager clandestin» de l'organisation de défense.

Le danger que représentent les cyberattaques, les missiles ou une arme atomique est bien plus grand que le risque de voir un char russe en Suisse, constate le conseiller national.