Scientologie Les caisses-maladie paient des millions pour une méthode thérapeutique controversée

tafi

14.5.2020

Bien qu’elle soit très controversée sur le plan scientifique, les caisses-maladie suisses financent la méthode de biorésonance mise au point par les scientologues.
Bien qu’elle soit très controversée sur le plan scientifique, les caisses-maladie suisses financent la méthode de biorésonance mise au point par les scientologues.
Keystone / Christian Beutler

Pour les scientifiques, la méthode de biorésonance est «une aberration diagnostique et thérapeutique» qui n’aide pas non plus à lutter contre le coronavirus. Pourtant, les caisses-maladie suisses y consacrent des millions.

La recherche d’un remède efficace contre le coronavirus et la maladie pulmonaire COVID-19 attire également des «experts» d’un autre genre. Ces derniers promettent des remèdes miracles – qui doivent être pris avec des pincettes. L’un d’eux, la thérapie par biorésonance, est une méthode développée par les disciples de la scientologie qui suscite la stupéfaction des scientifiques.

Bien que cette méthode soit très controversée, certaines caisses-maladie, comme Swica et Assura, la financent dans le cadre d’une assurance complémentaire. Dans un article, «Blick» estime que toutes les caisses suisses réunies ont «dépensé des millions de francs dans la biorésonance» au cours des dernières années.

Cette méthode emploie un appareil censé modifier les vibrations corporelles du patient et activer les capacités d’autoguérison du corps à l’aide de signaux thérapeutiques complémentaires. C’est du moins ce que prétendent les partisans de la méthode, même si cela n’est pas prouvé scientifiquement.

«Une sorte de scientologie puissance deux»

La Société suisse d’allergologie et d’immunologie a au contraire décrit «une aberration diagnostique et thérapeutique». Des produits tels que le «spray de biorésonance contenant des informations énergétiques sur le coronavirus» ou «Corona Nos. Globuli», créés par le biais de la biorésonance, sont totalement inadaptés pour combattre le coronavirus, malgré leur nom troublant.

Georg O. Schmid (53 ans), du centre d’information sur les sectes Relinfo, n’est pas surpris de voir de nombreux scientologues gagner de l’argent avec cette méthode et les appareils associés. Dans «Blick», il décrit la théorie de la biorésonance comme «une sorte de scientologie puissance deux: encore plus technoïde, encore plus pseudo-scientifique, encore plus magique».

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