«Violation du droit international» Les décisions de Moscou sont fustigées en Suisse aussi

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22.2.2022 - 08:06

La Suisse a dénoncé dans un tweet une violation flagrante du droit international, après que Moscou a reconnu l'indépendance des territoires séparatistes dans l'est de l'Ukraine. Elle appelle la Russie à respecter ses engagements internationaux et à annuler ses actions.

La Suisse et l'Occident doivent se montrer fermes face à cette violation flagrante du droit international, selon Christa Markwalder, qui a appelé à la solidarité avec l'Ukraine. (archives)
La Suisse et l'Occident doivent se montrer fermes face à cette violation flagrante du droit international, selon Christa Markwalder, qui a appelé à la solidarité avec l'Ukraine. (archives)
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Cette reconnaissance constitue une attaque contre l'intégrité territoriale et la souveraineté de l'Ukraine et contre les accords de Minsk, a écrit le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) dans son message.

De son côté, l'ambassade de Suisse à Kiev a fait savoir, toujours sur Twitter, qu'elle soutient pleinement l'Ukraine. La reconnaissance de l'indépendance des régions séparatistes prorusses de Donetsk et Lougansk constitue une violation du droit international et une menace pour la paix dans le monde, a-t-elle souligné.

Christa Markwalder (PLR/BE), qui est membre de la commission de politique extérieure du Conseil national et qui fait partie du groupe parlementaire d'amitié Suisse-Ukraine, fustige elle aussi les décisions de Moscou.

La Suisse et l'Occident doivent se montrer fermes face à cette violation flagrante du droit international, selon Mme Markwalder, qui a appelé à la solidarité avec l'Ukraine.

Le rôle de Zoug

Le président du parti des Verts, Balthasar Glättli, membre de la Commission des institutions politiques du Conseil national, évoque pour sa part un danger pour la démocratie et l'Etat de droit.

Pour éviter une nouvelle escalade, la Suisse doit être prête, avec l'UE, à prendre des sanctions économiques et diplomatiques sévères, a insisté M. Glättli. La Suisse a une responsabilité particulière, le canton de Zoug accueillant le siège de la société du gazoduc Nordstream 2. Cette infrastructure, qui relie l'Europe à la Russie, devrait désormais faire face à des difficultés, selon lui.

Le conseiller national argovien Beat Flach (Vert'libéraux) est lui convaincu que le président russe Vladimir Poutine ne se contentera pas des deux régions frontalières ukrainiennes. Il veut déstabiliser l'Europe tant qu'il en a encore les moyens économiques. Ce que Poutine a acquis, il ne le cédera pas, a affirmé M. Flach.

Le chef du Kremlin a ordonné lundi à son armée d'entrer dans les territoires séparatistes dans l'est de l'Ukraine, après avoir reconnu leur indépendance.