Grève féministeLes femmes PLR Vaud ne se reconnaissent plus dans les slogans
ll, ats
12.6.2023 - 10:31
La Grève féministe du 14 juin ne représente plus les intérêts des femmes en général, mais impose une vision partisane de la société, critique Françoise Salamé Guex, présidente des Femmes PLR Vaud. L'événement divise au lieu de rassembler, regrette-t-elle.
Keystone-SDA, ll, ats
12.06.2023, 10:31
12.06.2023, 10:34
ATS
Les femmes gagnent environ 18% de moins que les hommes, comme en 2014. Près de 60% des personnes qui reçoivent moins de 4000 francs brut par mois pour un temps plein sont des femmes. Pour Mme Salamé Guex, cette situation devrait donner envie de protester voire de faire grève, écrit-elle lundi dans la rubrique Opinions de 24 Heures.
Pourtant, les Femmes PLR Vaud s'opposent à la Grève féministe du 14 juin, car elles ne s'y reconnaissent pas. «Ce qui est regrettable», observe-t-elle à deux jours de la journée d'actions.
Outre un salaire minimum à 4500 francs par mois et une semaine de travail à 30-35 heures, la coordination romande des collectifs de la Grève féministe réclame «l'abolition du système de retraite à deux piliers, l'abolition du système d'assurance maladie privé et un plan national climat, qui au-delà de sa pertinence, n'a plus grand chose à voir avec les intérêts et les besoins des femmes», note-t-elle.
Vision de la gauche et des syndicats
François Salamé Guex juge ces propositions «pas crédibles» pour quiconque croit en l'esprit d'entreprise. Et elle regrette que la grève du 14 juin «représente une vision de la société telle que la voient la gauche et les syndicats». «En tant que telle, elle ne peut que diviser au lieu de rassembler», conclut-elle en appelant à travailler sur des thèmes qui unissent comme l'augmentation du nombre de places en crèche, le refus des violences faites aux femmes ou la promotion de la mixité parmi les hauts cadres des entreprises.