Cocktail Delta/Omicron Les HUG resteront sous très forte tension jusqu'à fin février

za, ats

28.12.2021 - 10:28

Les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) s'attendent à être sous une très forte tension jusqu'à fin février. Même si le variant Delta est encore majoritaire parmi les 247 patients Covid, Omicron, désormais dominant en Suisse, fait exploser le nombre de nouveaux cas positifs.

Les Hôpitaux universitaires de Genève risquent de devoir faire face à une hausse exponentielle du nombre de cas Covid avec moins de personnel (archives).
Les Hôpitaux universitaires de Genève risquent de devoir faire face à une hausse exponentielle du nombre de cas Covid avec moins de personnel (archives).
ATS

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28.12.2021 - 10:28

«Depuis le 20 décembre, plus de 20 patients sont hospitalisés chaque jour. Ces dernières vingt-quatre heures, la centrale 144 a reçu 90 appels liés au Covid. Le rythme s'accélère», indique le directeur général des HUG Bertrand Levrat, dans un entretien à la Tribune de Genève mardi. Lundi matin, 69,6% des échantillons au centre de dépistage des HUG étaient positifs. «Du jamais vu», selon lui.

En même temps qu'une augmentation exponentielle du nombre de patients Covid, le directeur craint de devoir gérer l'absence de collaborateurs, soignants et médecins, qui risquent de tomber malades dans leur vie sociale ou familiale – plus rarement aux HUG. S'y ajoutent le fait de devoir s'occuper d'un enfant malade et la fatigue. Le taux d'absentéisme atteint 20% voire 30% dans certains services.

«La situation s'aggrave»

«Pour compenser, les HUG ont fait appel à de jeunes retraités: 60 personnes sont revenues, très motivées», explique M. Levrat. Entre 2020 et 2021, 300 personnes de plus ont été recrutées pour créer un socle Covid. Le financement relève toutefois du débat politique, précise le directeur.

Chaque ouverture d'une unité Covid implique de s'occuper différemment des patients souffrant d'une autre affection. «Bientôt, nous allons devoir revoir les priorités – sans renoncer évidemment à sauver des vies», souligne M. Levrat. Et d'avertir: «La situation s'aggrave. Nous entrons dans une phase, probablement jusqu'à fin février, qui nous fera vivre des semaines difficiles.»

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