Avec trois vagues de chaleurLes piscines ont été prises d'assaut cet été
st, ats
10.9.2022 - 10:00
Trois vagues de chaleur ont fait transpirer les Suisses cet été. Nombreux sont ceux qui ont cherché à se rafraîchir dans les piscines en plein air, conduisant à des chiffres record de fréquentation dans certaines régions, montre une enquête de Keystone-ATS.
Keystone-SDA, st, ats
10.09.2022, 10:00
10.09.2022, 10:21
ATS
L'été 2022 restera dans l'histoire comme le deuxième plus chaud depuis le début des mesures en Suisse, seulement précédé par l'été caniculaire de 2003. Les mois de juin à août ont été 2,3 degrés plus chauds que la normale.
Dans ce contexte, les piscines en plein air ont été prises d'assaut. A Lausanne, la fréquentation de la piscine de Bellerive a atteint des niveaux jamais vus. Quelque 266'000 entrées ont été comptabilisées au 4 septembre, à une semaine de la fermeture, indique Christian Barascud, chef des piscines au Service des sports de la Ville. Jusqu'ici, la meilleure année était celle de 2003, avec 229'000 entrées au total. Bellerive a aussi connu son record absolu d'affluence en une seule journée le 19 juillet, avec 10'420 entrées.
La fermeture pour rénovation de la piscine de Montchoisi, autre grande piscine extérieure de la capitale vaudoise, a pu profiter à Bellerive. Mais pour Christian Barascud, le facteur explicatif principal est sans aucun doute la météo «exceptionnelle», avec un ensoleillement constant depuis début mai. Durant le seul mois de mai, 36'000 entrées ont été enregistrées, contre quelques milliers en temps normal.
Tendance quasi générale
Egalement président de l'Association des piscines romandes et tessinoises, Christian Barascud souligne que la tendance est la même partout. «Mes collègues neuchâtelois ou jurassiens m'ont dit avoir explosé les chiffres. A Genève ou au Tessin, les entrées ont été impressionnantes également. Même à Morges (VD), qui a décidé de ne pas chauffer l'eau de ses bassins, la fréquentation est exceptionnelle».
Le record de fréquentation n'a toutefois pas été battu cet été aux piscines du Nid-du-Crô à Neuchâtel. «La fréquentation est égale à la moyenne des années précédentes au Covid», a déclaré Mathieu Séguéla, gestionnaire des piscines. Les entrées se sont élevées à 100'000 pour la période estivale.
En Suisse alémanique, les piscines de la ville de Zurich ont enregistré plus de deux millions d'entrées dix semaines avec la fin de la saison. Seule l'année 2018 avait affiché une fréquentation supérieure à la même période. C'est la plage du Mythenquai, au bord du lac, qui a accueilli le plus grand nombre de visiteurs, avec 250'000 personnes.
Les piscines de la ville de Berne ont pour leur part enregistré un cinquième d'entrées supplémentaires par rapport à l'été caniculaire de 2015, soit un total d'environ 1,66 million de visiteurs. L'affluence a été particulièrement forte aux bains du Marzili, qui ont profité des températures record de l'Aar (nouveau record à 24,04 degrés).
En comparaison avec l'année précédente, toutefois marquée par un temps très changeant et des inondations, le nombre d'entrées à Berne a été supérieur de près de 70%. La tendance est similaire du côté de Bâle-Ville, mis à part un creux pendant les vacances d'été, en raison des départs en voyage.
Le nombre de visiteurs s'élève actuellement à environ 420'000, contre 280'000 l'année dernière à la même période et ce alors que la saison n'est pas tout à fait terminée. A Saint-Gall, les piscines ont enregistré une saison supérieure à la moyenne, avec 187'987 visiteurs au 30 août.
Accidents de baignade
Le décès d'un homme suite à un problème médical dans la piscine de Dreilinden est toutefois venu ternir ce bilan. Bâle-Ville a également dû faire face à un accident de baignade mortel. Une fillette de cinq ans a été sortie inconsciente de l'eau, puis transportée à l'hôpital, où elle est décédée.
Au total, une trentaine d'accidents de baignade mortels ont eu lieu dans toute la Suisse entre juin et début septembre, la plupart dans des lacs ou des rivières. Selon la Société suisse de sauvetage (SSS), qui publiera un bilan intermédiaire fin septembre, le nombre d'accidents devrait être plus élevé cette année que l'année dernière en raison du beau temps.