Tessin Les policiers accusés d’avoir favorisé Norman Gobbi acquittés

ATS

15.10.2025 - 19:37

Les agents de la police tessinoise accusés d'entrave à l'action pénale ont été acquittés mercredi. Le tribunal correctionnel de Bellinzone a estimé qu'ils n'avaient pas intentionnellement favorisé le conseiller d'Etat Norman Gobbi en ne le soumettant pas à une prise de sang lors d'un contrôle du taux d'alcoolémie après un accident en 2023.

L'affaire qui avait défrayé la chronique remonte au 14 novembre 2023: vers 23h30, alors qu'il circulait sur la A2 pour rentrer chez lui à Airolo (Léventine) Norman Gobbi était heurté par une voiture immatriculée en Allemagne. Le conseiller d'Etat, à l'époque chef de la police cantonale, appelait lui-même une patrouille pour les constatations d'usage.
L'affaire qui avait défrayé la chronique remonte au 14 novembre 2023: vers 23h30, alors qu'il circulait sur la A2 pour rentrer chez lui à Airolo (Léventine) Norman Gobbi était heurté par une voiture immatriculée en Allemagne. Le conseiller d'Etat, à l'époque chef de la police cantonale, appelait lui-même une patrouille pour les constatations d'usage.
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«Les deux premiers tests avaient été effectués», a rappelé la juge Elettra Bernasconi Matti en fin de journée. «Les agents n'avaient aucun motif de 'couvrir' leur conseiller d'Etat» de tutelle en renonçant à l'accompagner à l'hôpital pour un examen sanguin plus de deux heures après le premier test qui s'était révélé inconcluant, l'éthylomètre étant défectueux.

L'affaire qui avait défrayé la chronique remonte au 14 novembre 2023: vers 23h30, alors qu'il circulait sur la A2 pour rentrer chez lui à Airolo (Léventine) Norman Gobbi était heurté par une voiture immatriculée en Allemagne. Le conseiller d'Etat, à l'époque chef de la police cantonale, appelait lui-même une patrouille pour les constatations d'usage.

Deux tests mais pas de prise de sang

Un premier test d'alcoolémie effectué vers minuit révélait un taux de 0,28 mg/l mais se révélait inconcluant l'éthylomètre indiquant une «erreur de calibrage». Un second test était effectué deux heures plus tard seulement au moyen d'un appareil de remplacement et indiquait alors un taux légèrement inférieur de 0,24 mg/l.

Selon le procureur général Andrea Pagani, les agents incriminés auraient dès lors dû conduire leur supérieur à l'hôpital de Bellinzone pour une prise de sang, comme le prévoit la loi lorsque la limite est supérieure à 0,15 mg/l.

Les deux prévenus, un sergent-major de 40 ans et un adjudant-chef de 47 ans, ont déclaré durant leur interrogatoire qu'ils n'avaient pas jugé nécessaire faire subir cet examen au conseiller d'Etat, estimant son comportement «absolument normal».

«Nous ne connaissions pas personnellement M. Gobbi, il avait lui-même alerté la police, il avait lui-même subi l'accident et collaborait pleinement avec nous. Nous trouvions donc excessif de le conduire à l'hôpital en pleine nuit», ont-ils dit.

Mini-rocade au gouvernement

De son côté le procureur Pagani avait requis contre les prévenus 30 jours-amende avec sursis pendant deux ans tandis que la défense avait plaidé l'acquittement.

Très médiatisé à l'époque, l'épisode avait donné lieu à plusieurs interventions parlementaires. Controversé pour son rôle à la tête de la police cantonale, Norman Gobbi avait renoncé à la diriger ce qui avait amené à une «mini-rocade»» au sein du gouvernement tessinois,

La responsabilité de la police cantonale avait été reprise par le Conseiller d'Etat Claudio Zali (Lega), tandis que Norman Gobbi héritait de la section de la construction.